Air Littoral : Ionis, candidature de dernière chance

Posté ven 19/12/2003 - 00:00
Par admin

Ionis Group devrait se substituer à Seven Group pour la reprise de la compagnie : c'est ce qu'a décidé hier soir le tribunal de commerce de Montpellier qui a laissé jusqu'à mardi au nouveau repreneur pour verser 11 millions d'euros dans les caisses et obtenir la licence d'exploitation.

Exit Seven Group, bonjour Ionis Group. Dans cet incroyable méli mélo de la reprise d'Air Littoral, une nouvelle page a été tournée hier soir par le tribunal de commerce de Montpellier. Ayant constaté la défaillance de Seven Group qui n'a toujours pas versé le début des 11 millions d'euros promis pour alimenter les caisses de la compagnie, le Tribunal a accepté l'examen d'une offre de substitution : celle d'Ionis. Ce groupe, spécialisé dans la formation au management (12.000 élèves dans des écoles comme l'ISG, l'ISEG, l'IPSA), a cependant demandé à bénéficier d'un délai de cinq jours afin d'approfondir sa connaissance de la compagnie.Initialement, lors du premier appel d'offres, Ionis Group ne s'était positionné que sur l'école de formation d'Air Littoral (Ecole supérieure des métiers de l'aéronautique). Son offre s'est élargie cette fois à l'ensemble de la compagnie. Pour cette substitution, Ionis a été préféré à Universal Capital Partners qui avait lui aussi participé au premier round. Cette structure réunit des fonds d'investissement européens autour de François Legros, PDG de Genesys, société spécialisée dans la visioconférence et basée à Montpellier.Dans la nouvelle donne, Ionis Group s'est engagé à reprendre Air Littoral dans les mêmes conditions que celles accordées à Seven Group. La substitution ne sera cependant effective que si mardi, à l'issue des cinq jours d'étude, le nouveau candidat à la reprise a bien versé les 11 millions d'euros dans les caisses de la compagnie des gens du sud et a obtenu sa licence d'exploitation . Le CSAM (Conseil supérieur de l'aviation civile) devrait ainsi se réunir lundi pour examiner cette nouvelle offre, les licences d'exploitation étant délivrées par le ministre des Transports sur avis consultatif du CSAM. Si les fonds ne peuvent être apportés, ou si la licence ne peut être obtenue, le tribunal n'aura alors que deux solutions : soit il réouvre une nouvelle période d'observation (il faut cependant que les finances de la compagnie supportent ce nouveau délai), soit il décide la liquidation judiciaire ce qui signifierait la perte d'un peu plus des 700 emplois restants après le plan social lancé par Seven Group (près de 300 emplois supprimés).Avant le dépôt de bilan, le 21 août dernier, Air Littoral comptait environ 1.000 salariés dont 350 sur l'aéroport Nice Côte d'Azur où se trouve concentrée une bonne partie de son activité. La compagnie des gens du Sud qui exploite le hub niçois (plate-forme de correspondance) ne doit conserver que 17 CRJ (sur une flotte initiale de 32 avions). Un atout : elle vient d'obtenir 1.460 créneaux horaires sur Orly sud lors de la redistribution des "slots" d'Aeris, pour deux Nice-Paris quotidiens. Des liaisons qui viendraient notablement renforcer son hub niçois.

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