Air Littoral : nouveau délai jusqu'au 31 octobre
Le tribunal de commerce de Montpellier a accepté ce matin de prolonger la période d'observation. Un sursis bienvenu alors que le groupe américain Wexford, l'un des repreneurs potentiels, a fait basculer le dossier dans l'incertitude en décidant de reporter son offre.
Un sursis bienvenu pour Air Littoral, suite à la décision de Wexford, le fonds de pension américain qui était donné gagnant pour la reprise, de différer son offre. Le tribunal de commerce de Montpellier, au siège de la compagnie, a fixé au 6 octobre la date de clôture pour les offres de reprise, date initialement placée au 15 septembre dernier. Le tribunal a également prolongé la période d'observation. Elle était de 45 jours à partir du 21 août, date du dépôt de bilan, soit jusque début octobre. Elle court désormais jusqu'au 31 octobre, tandis qu'une nouvelle audience doit se tenir le 27 octobre.Actuellement, deux propositions ont été déposées pour la reprise de l'ensemble du groupe : celle de la société Danavia, créée par un ancien pilote d'AOM et celle du consortium cannois formé autour de NGFI (Nouvelle génération finances), une société de gestion de patrimoine. Le groupe Wexford, quant à lui, ne s'était déclaré candidat que pour la compagnie et non pour les filiales de formation et de maintenance. En revanche, il avait déjà annoncé haut et fort qu'il comptait déplacer le siège social de la compagnie à Nice, Montpellier ne gardant que le centre d'appel et les services administratifs. Des contacts avaient d'ailleurs déjà été pris avec la ville de Nice pour le logement des salariés qui viendraient renforcer un effectif évalué actuellement à 350 personnes. La mise en retrait de Wexford met un sérieux bémol à ce scénario. Quant aux raisons qui ont prévalu, certains mettent en avant la possibilité pour Wexford de s'intéresser à un autre dossier aérien : celui d'Aeris.Le nouveau délai accordé à Air Littoral pour mieux assurer sa reprise a été salué par Marc Dufour, le fondateur de la compagnie. Les représentants des syndicats se sont également déclarés quelque peu soulagés. Mais ces derniers, vu l'exemple d'Air Liberté, se demandent si ce report constitue un bon signe ou non en faveur de la reprise. Considéré initialement comme bien meilleur que celui d'Air Lib, le dossier d'Air Littoral s'est assombri dernièrement après la demande de report formulée par Wexford pour "peaufiner son offre". La compagnie des gens du sud compte plus d'un millier de salariés et dispose d'une flotte de 32 appareils. Elle assure 80% de son activité sur l'aéroport de Nice Côte d'Azur. Son éventuelle liquidation aussi, outre le gâchis au niveau de l'emploi, serait un nouveau coup dur pour l'aéroport.