Amadeus Sophia : appel à manifestation et à une demi-journée de grève pour jeudi

Rien n'est réglé pour l'instant à Amadeus Sophia où l'affaire des "bonus de la remise en bourse" continue d'attiser les revendications salariales. "La direction d'Amadeus ne lâche rien, les salariés non plus", écrit ainsi la section CGT d'Amadeus dans un communiqué. Avec d'autres syndicats du centre de recherche et développement, elle a lancé un nouvel appel à manifester sur la voie publique jeudi 10 juin, de 12h30 à 14 heures, suivi d’une assemblée générale et d’une demi-journée de grève. Ce mouvement fait suite à la manifestation du 7 mai qui a regroupé 900 salariés, ainsi qu’aux deux heures de grève du 27 mai, suivies par plus de 300 salariés. Du jamais vu à Amadeus qui compte quelque 2.200 salariés permanents.

"Les multiples entretiens avec la Direction de l’Entreprise, y compris jusqu’à son plus haut niveau, n’ont pas permis de répondre aux demandes des salariés par des mesures concrètes, notamment sur les salaires", explique Stéphane Jouteux, délégué syndical CGT Amadeus S.A.S. "Le 3 juin, la Direction Générale du groupe a reproché aux représentants du personnel de "parler d’argent" et évoque un environnement économique difficile, alors même qu’Amadeus réalise des résultats record et renforce ses exigences à l’égard du personnel, en sous-effectif dans la plupart des services," note le délégué syndical. Et d'évoquer en regard les publications officielles du retour sur le marché boursier, publications qui mettaient en avant "la marge de l'entreprise; son EBITDA, ses profits et les bonus de multi-millionnaires versés aux principaux dirigeants".

Rosine Gomez (CFDT), rappelle de son côté que "les revendications portent sur les salaires, les bonus versés à l’occasion de l’introduction en Bourse et le schéma d’intéressement du personnel". Elle ajoute que "les manifestations précédentes ont été suivies malgré le chantage à la délocalisation et la pression exercée sur les salariés", la Direction ayant "établi des listes de grévistes". Le taux de participation à la journée de jeudi, avec une demi-journée de grève qui fait monter la pression d'un cran, sera en tout cas suivi de près. Il devrait donner une indication sur la détermination des salariés sophipolitains dans cette affaire des bonus du retour en bourse.