AnsaldoBreda Cannes : c'est perdu !

Posté jeu 08/03/2012 - 15:48
Par admin

Catastrophe pour les 120 salariés de l'usine de rénovation ferroviaire de La Bocca à Cannes : la cour d'appel d'Aix-en-Provence a autorisé son unique client, la RATP, à ne pas lui accorder de nouveaux contrats. Cette fois, l'ex CLBI aura du mal à éviter la liquidation qui pourrait être prononcée dans les prochains jours.

AnsaldoBreda Cannes perd la RATP, son unique client ! C'est une mauvaise, très mauvaise nouvelle pour les 120 salariés de l'usine de rénovation ferroviaire AnsaldoBreda à Cannes qui est tombée ce matin jeudi : la cour d'appel d'Aix-en-Provence a donné raison à la RATP qui souhaitait se séparer de son fournisseur. Une décision de justice lourde de sens : elle signifie la liquidation, d'ici quelques jours, de la société.

Une entreprise qui a fait partir, mardi, en convoi exceptionnel la dernière rame de cinq voitures qui avait été rénovée dans ses locaux. Après ces voitures, les dernières d'une série de 66 rames destinées à la ligne 13 du métro de Paris, c'est désormais fini. Le carnet de commande est totalement vide, la RATP ayant décidé, suite à une longue passe d'armes avec l'usine, de ne pas confier à Cannes la rénovation de nouvelles rames pour les lignes 7 et 8 du métro.

La décision de la cour d'appel portait justement sur ce marché qui aurait sauvé l'entreprise. En novembre dernier, les salariés de l'ex CLBI avaient eu gain de cause auprès du Tribunal de Commerce de Marseille. Celui-ci avait ordonné à la RATP de confier à AnsaldoBreda la rénovation des rames des lignes 7 et 8 du métro parisien et avait même fixé une astreinte de 75.000 euros par jour, en cas de non-respect de la décision. Mais la RATP, qui jugeait l'entreprise responsable de gros retards de livraison, avait fait appel et avait préféré payer l'astreinte en attendant le résultat de son recours.

Les salariés, qui n'avaient plus de travail depuis décembre et étaient payés pour rester chez eux depuis, attendaient donc avec anxiété la décision. Elle ne leur est pas favorable. Lourde déception évidemment. N'ayant pas d'autre client, c'est vers la liquidation, prévue désormais pour la mi-mars que l'entreprise s'achemine. Plusieurs fois déjà, l'ex CLBI, une des rares entreprises industrielles de cette nature sur la Côte et l'une des deux usines de rénovation ferroviaire en France, avait pu éviter la fermeture. Aujourd'hui, on ne voit pas hélas ce qui pourrait encore la sauver.

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