Antibes, capitale européenne durant deux jours

Posté dim 18/03/2012 - 18:22
Par admin

Antibes est devenue durant deux jours une capitale européenne en accueillant la rencontre des ministres des Affaires européennes français, allemand et polonais qui ont notamment travaillé à la bonne mise en œuvre du dernier traité européen qui vient d’être signé. Jean Leonetti, le Ministre Maire d’Antibes, dresse pour nous le premier bilan de cette rencontre.

Antibes, capitale européenne durant deux jours

Les ministres des Affaires européennes Allemand, Français et Polonais réunis à Antibes pour les Rencontres de Weimar

Jean Leonetti, quel était l’objectif de ces rencontres qui se sont déroulées en plusieurs étapes ?

Il y a tout d’abord eu une rencontre France – Allemagne consacrée essentiellement à la préparation à la commémoration du 50ème anniversaire de la signature du Traité de l’Elysée par le Général de Gaulle et Konrad Adenauer. Un traité qui a marqué non seulement la réconciliation franco-allemande, mais surtout l’émergence de la volonté de la France et de l’Allemagne d’être le moteur de la construction européenne.

La seconde partie de ces entretiens était consacrée à l’application du dernier traité européen ?

On a eu une réunion en format qu’on appelle Weimar, du nom de cette ville où se sont déroulées les premières rencontres de ce type où la France, l’Allemagne et la Pologne débattent de sujets d’actualité. Aujourd’hui, nous avons discuté du traité qui vient d’être signé sur la Coopération, la Stabilité et la Gouvernance, ainsi que du mécanisme européen de stabilité qui impose à la fois la solidarité et la discipline budgétaire des états européens.

Apparemment, vous êtes tombés d’accord pour considérer que vouloir renégocier le dernier traité était irresponsable ?      

Vous les avez entendus. Personne ne conteste que sur la scène européenne, le traité qui a été signé doit être ratifié parce que c’est un traité qui sauve l’Europe et la zone Euro.  Ne pas le ratifier déstabiliserait la zone euro et n’honorerait pas la signature de la France. Après avoir été signé par 25 pays, mes homologues allemands et polonais attendent qu’il ne soit pas renégocié.

François Hollande souhaite le renégocier pour y incorporer des mesures pour relancer la croissance. C’est pourtant un objectif que vous partagez ?

La discipline budgétaire n’est pas une entrave à la croissance. Elle en est même la base et le socle indispensable. Des pays comme la Suède ou l’Allemagne qui ont fait des efforts budgétaires très importants font partie aujourd’hui des pays les plus forts en matière de croissance et de compétitivité. Cela veut dire qu’il faut de la discipline budgétaire, tout comme de la solidarité envers des pays comme la Grèce. Mais nous devons aussi débloquer la croissance et nous avons travaillé sur ce sujet, en particulier en direction de l’emploi des jeunes et des PME qui les plus pourvoyeuses d’emplois.

Nicolas Sarkozy souhaite aussi renégocier certains traités européens. Quelle a été la réaction des ministres allemands et polonais ?

Le contexte est très différent. La Commission européenne discute actuellement des accords de Schengen et les avis sont partagés. Schengen doit être réformé pour perdurer. Nous sommes attachés à ce que la libre circulation des personnes existe à l’intérieur de l’Europe, mais cela suppose des frontières sures à l’extérieur de l’Europe, ce qui n’est pas le cas. Avec le volontarisme qui le caractérise, le Président de la République a donc tapé sur la table. Quant à la réciprocité pour aboutir à un commerce loyal, tout le monde a bien compris qu’il n’est pas normal que l’Europe soit ouverte à tous les pays tiers et qu’en même temps, ces pays là ne s’ouvrent pas aux marchés européens.          

Ajouter un commentaire