Antibes: une moderne Antiquité au Musée Picasso

Posté ven 17/02/2012 - 18:11
Par admin

Jusqu’au 20 mai, le Musée Picasso explore l’improbable alliance entre le nouveau et l’antique forgée, avant la Seconde Guerre mondiale, par les 4 figures emblématiques des modernistes les plus radicaux : Picasso, de Chirico, Léger et Picabia. L’exposition « Une moderne Antiquité » confronte ainsi des œuvres du XXe siècle et des sculptures et céramiques gréco-romaines, mettant en évidence la réinvention par ces artistes de l’antiquité plutôt que la seule influence de cette dernière sur leur production.

Antibes: une moderne Antiquité au Musée Picasso

 Picasso - Nature morte à la tête antique, 1925 - © CNAC / MNAM

A partir de demain et jusqu’au 20 mai, le Musée Picasso d’Antibes présente une exposition intitulée : « Une moderne Antiquité : Picasso, de Chirico, Léger et Picabia en présence de l’antique ». Une manière d’explorer l’improbable alliance entre le nouveau et l’antique forgée, avant la Seconde Guerre mondiale, par les 4 figures emblématiques des modernistes les plus radicaux. L’exposition confronte ainsi des œuvres du XXe siècle et des sculptures et céramiques gréco-romaines, mettant en évidence la réinvention par ces artistes de l’antiquité plutôt que la seule influence de cette dernière sur leur production. Elle montre notamment comment ils ont pu s’approprier ce passé en le rendant moderne, et comment cela fut possible dans le contexte historique spécifique de l’Europe d’avant 1939.

Différentes formes d’appropriation du passé

Le public pourra notamment découvrir des dessins exécutés par le jeune Picasso dans les années 1890 à partir de sculptures antiques, puis comment un peu plus tard, il s’intéressa à  la statuaire grecque en cherchant à réinventer la figure humaine. L’exposition s’attarde également sur le goût que manifestent de Chirico et Picasso pour les formes et l’imagerie antiques. Les figures de Picasso, simples et pleines de nuances, tranchant avec les images oniriques de Giorgio de Chirico. Léger et Picabia témoignent eux d’une démarche différente avec Léger qui mécanise l’antique qu’il revisite dans le sens du progrès technique, tandis que Picabia procède à un recyclage ambigu d’images classiques. 

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