Antoine Petit, Pdg du CNRS, à Sophia : dans le temps long de la recherche…

Remise deux fois en 2020 en raison de la pandémie, la visite à Sophia d'Antoine Petit, Pdg du CNRS, a pu finalement se faire récemment. L'occasion de rappeler le poids du CNRS dans l'écosystème azuréen de la recherche et de prendre en compte sa vision et ses priorités.

Antoine Petit CNRS

C'est une visite qui, avec la pandémie, avait été remise deux fois en 2020 et qui a pu finalement se faire récemment. Pdg du CNRS, Antoine Petit a pu ainsi rencontrer les agents et les 28 directeurs d’unités du Centre National de Recherche Scientifique sur la Côte d'Azur à Sophia Antipolis où se trouve le site de la Délégation Régionale Côte d'Azur. L'occasion de mesurer le poids du CNRS dans l'écosystème de la recherche azuréenne et de prendre en compte sa vision et ses priorités.

Le poids ? Il peut être résumé en quelques chiffres : 28 unités de recherches et 7 GDR (Groupements de Recherche); 7 bâtiments, 1.110 chercheurs dont 313 chercheurs CNRS, 810 ingénieurs et techniciens dont 441 CNRS, 675 doctorants, dont 81 CNRS et un budget de plus de 38 millions d'euros. Cette présence se traduit aussi par des dépôts de brevets (179 depuis 2005), des créations de start-ups (57 en activité et 7 en cours de création), des licences, des projets internationaux et de nombreuses publications.

Si ses laboratoires sont parfois moins visibles, c'est qu'ils sont pratiquement toujours associés avec d'autres organismes (Université Côte d'Azur, lnserm, Observatoire Côte d'Azur, Sorbonne Université...) Mais la plupart des laboratoires de pointe qui font la renommée de la Côte d'Azur, portent sa marque comme I3S, l'IPMC (Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire), le Laboratoire d'Océanographie de Villefranche-sur-mer, l'Institut de Biologie Valrose, le Laboratoire Lagrange pour l'espace, Geoazur autour des séismes, le laboratoire Dieudonné pour les mathématiques. Cela pour n'en citer que quelques-uns.

Les compétences développées sur la Côte ? Elles tiennent entre autres du domaine de la santé avec l'IPMC et le travail du professeur Michel Ladzunski, médaille d'or du CNRS, de l'espace, des mathématiques, de l'informatique. L'Intelligence Artificielle ? Antoine Petit qui, avant le CNRS avait présidé Inria, est évidemment convaincu de son importance. Mais il se veut réaliste face à la Chine ou aux Etats-Unis et ne rêve pas.

Plutôt que de se lancer dans un développement de l'IA dans toutes ses composantes, il préconise des stratégies de niche pour la France. Quant à la Côte d'Azur, même si elle a obtenu l'un des quatre 3IA français (Institut Interdisciplinaire d'Intelligence Artificielle), penser que l'on puisse développer l'IA à partir de Sophia serait suicidaire. Et de préconiser de s'attacher à des développements de l'IA dans certains domaines comme celui de la santé, ce qui aurait beaucoup plus de sens.

A l'occasion de cette visite, Il n'y aura pas eu d'annonces spécifiques quant à l'ouverture de nouveaux laboratoires ou au lancement de nouveaux projets. Mais Antoine Petit a réaffirmé la volonté du CNRS de s'inscrire dans les grands défis et challenges auxquels nous sommes confrontés (changement climatique, transition énergétique, santé, IA, physique quantique…), a assuré de la pérennité de sa présence sur la Côte d'Azur et a rappelé que la recherche s'inscrit avant tout dans le temps long.

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