AOM-Air Liberté et Air Littoral : du sang et des larmes
2,5 milliards de francs de perte en 2000 : Marc Rochet a présenté devant les comités d'entreprises, les mesures qu'il compte mettre en place pour stopper l'hémorragie financière.
' La situation est grave, très grave,a répété Marc Rochet, le nouveau patron du second pôle aérien français, qui s'est adressé mardi 20 février aux comités d'entreprises des trois compagnies AOM, Air Liberté et Air Littoral. En 2000, les pertes ont atteint 2,5 milliards de francs et l'ensemble vit sous une perfusion de 10 millions de francs par jour. Marc Rochet a déclaré qu'il n'avait pas été nommé pour démanteler et vendre par appartements, mais pour maîtriser l'hémorragie financière et essayer de sauver les compagnies.Sa méthode ? Accélerer le rapprochement d'AOM et d'Air Liberté. La nouvelle compagnie va opérer sous le nom d'Air Liberté. Elle n'aura qu'un seul code et une seule marque commerciale à compter du 25 mars, date du lancement du programme d'été. Il s'agit aussi pour Marc Rochet d'augmenter les recettes commerciales et de réaliser des économies en arrêtant ce qui perd le plus d'argent. Des lignes non rentables seraient du même coup visées (les liaisons au départ de Nice sembleraient cependant peu touchées par un éventuel plan de suppressions de lignes commerciales).Autre volet : le social. Marc Rochet va chercher à obtenir avant le 16 mars, un accord harmonisant les conditions de travail entre les trois compagnies, accord incluant la réduction du temps de travail pour chacune des catégories de personnels. Un chantier colossal. Marc Rochet est cependant resté vague sur le plan social. Mais les bruits de couloir font état de 400 à 2.000 suppressions d'emplois à redouter sur un peu plus de 6.000 postes en France. Bref, du sang et des larmes…