Appel d'offres sur la desserte de la Corse : la SNCM tempête
La tension remonte à la SNCM (Société nationale Corse-Méditerranée) qui se remet des grands soubresauts d'octobre dernier. Alors que l'appel d'offres sur la desserte de la Corse doit être débattu vendredi 24 mars par l'assemblée de Corse, les syndicats et les repreneurs potentiels s'inquiètent en effet des conséquences d'une réduction de 25 % de la capacité en période de pointe que prévoient les nouvelles obligations de service public. Représentant de Veolia, l'un des repreneurs retenus, Gérard Couturier est monté au créneau. Dans une interview publiée samedi dans le quotidien régional "La Provence", il a estimé que cette baisse programmée d'activité de 900.000 places rendrait inévitable la suppression de 150 à 200 postes.L'appel d'offres en cours, pour un montant de 110 millions d'euros, porte sur la desserte de l'île depuis le continent (départs de Nice, Toulon et Marseille) à partir du 1er janvier 2007 sur une durée de 6 ou 7 ans. La SNCM se retrouve face à Corsica Ferries qui pourrait de plus être renforcée par la Compagnie Méridionale de Navigation (CMN). Filiale du groupe STEF-TFE et de la SNCM, cette compagnie vient de dénoncer unilatéralement le pacte d'actionnaires la liant à la SNCM depuis juillet 1992 et a repris ainsi toute sa liberté de manœuvre.
