Architecture à Nice : une relecture de la ville

Posté lun 05/11/2007 - 06:35
Par admin

Architecture à Nice : une relecture de la ville

La conférence que donnera Frère Benoît Pekle- aumonier diocésain des artistes et chargé de cours à l’UNSA- demain, mardi 6 novembre à 16 heures au Centre Universitaire Méditerranéen (65 promenade des Anglais) à Nice propose une nouvelle lecture architecturale de la ville de Nice. Une nouvelle lecture sortie d'un travail exemplaire où les nouvelles technologies ont permis de relire le passé sans passéisme et d’inscrire l’espace dans une longue tradition rendue lisible. Entrée libre

 

Frère Benoît Pekle propose à travers cette conférence d’apprendre à décoder la ville et ainsi interpréter l‘architecture de Nice. Une lecture selon une théorie essentielle du philosophe Paul Ricoeur qui relie discours et architecture tous deux passant par trois étapes :

  • Préfiguration, c’est-à-dire parmi les multiples matériaux possibles ceux qui vont être choisis.
  • Configuration, c’est à dire "construction de l’oeuvre" comme on construit une phrase.
  • Et refiguration, c’est à dire réception et compréhension par le public de l’œuvre.

 

Il sera insisté notamment sur une lecture de la place Masséna. Ainsi, la lecture de ce superbe ensemble fut brouillée par les décennies successives, couverture du Paillon (et donc disparition de l’axe du pont), construction du casino et du Rhul, puis destruction de ceux-ci et aménagement des jardins et des axes Jean- Jaurès et Félix- Faure. Ce sont là autant d ‘éléments qui contribuèrent à ancrer dans l’esprit du public une circulation est-ouest qui réduisait la place à deux espaces mal reliés et donc illisibles.

 

Quant aux travaux du tramway, ils illustrent parfaitement le travail d’une lecture d’une ville pour la "refigurer". La trace du pont redevient forte et visible (dallage noir et blanc dont la couleur est un clin d’œil historique à la Ligurie voisine ou ces couleurs sont réservées aux espaces "nobles"). Les travaux restituent la place dans son axialité nord-sud. Ils complètent cette forte axialité en disposant de part et d’autre les statues de l’œuvre de Plensa qui dans leur contemporanéité retrouvent la place "de part et d’autre du pont" à l’image de la localisation des sculptures sur les grands ponts urbains (pont Charles à Prague, Saint Ange à Rome, Alexandre III à Paris).

 

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