ASK : ticket gagnant à 16,3 millions d'euros !

Posté mar 22/10/2002 - 00:00
Par admin

La start-up sophipolitaine, spécialiste de la carte à puce sans contact, a levé 16,3 millions d'euros pour son troisième tour de table. Elle a du même coup internationalisé son capital avec l'entrée du britannique Apax Partners, de l'allemand Adastra et du singapourien iGlob.

ASK est en passe de devenir la "success story" que les NTIC azuréennes recherchent désespérément. La start-up en dispose désormais des moyens. Fondée en 1997 par Georges Kayanakis, ex-patron de la division cartes et systèmes de Schlumberger, par Bruneau Moreau, ancien directeur du développement d'Innovatron (la société de Roland Moreno) et par Xavier Bon, directeur général en charge des ventes et du marketing, elle vient de réussir son troisième et plus gros tour de table dans un climat pourtant épouvantable pour les levées de fonds : 16,3 millions d'euros. Des financements qui vont permettre à ASK (80 personnes à Sophia Antipolis pour un chiffre d'affaires de 11 millions en 2001 et de 21,5 millions d'euros en prévisionnel 2002) de renforcer son outil industriel pour augmenter sa production et attaquer commercialement les Etats-Unis et l'Asie.Le "papier intelligent"Ce troisième tour de table permet aussi à la start-up d'internationaliser son capital. Advent Technologies, le Crédit Lyonnais Private Equity, CDC Ixis innovation et Sudinnova, avaient été les actionnaires de la première heure. Ils avaient financé la mise au point du produit (de l'ordre de 9 millions d'euros) et avaient participé début 2001 à un second tour de table de 6,1 millions d'euros. Cette fois, si les actionnaires du départ ont suivi, la grosse partie des fonds a été apportée par le britannique Apax Partners (8 millions d'euros), tandis que l'allemand Adastra et le singapourien iGlob ont amené 5 millions d'euros.ASK, il est vrai, dispose d'énormes potentiels avec son ticket sans contact. Grâce à un système d'identification par fréquence radio, ce ticket magique évite d'avoir à introduire la carte dans un lecteur. Ce qui gomme les problèmes d'usure physique des matériels, accélère le passage et offre un confort supplémentaire aux usagers. Véritable révolution dans la "billetique" des transports publics, le ticket sans contact est basé sur une technologie unique d'antenne sérigraphiée (encre argentique sur papier). Un procédé qui le rend pliable et surtout économique. Le ticket sans contact d'ASK est ainsi déjà utilisé dans une trentaine de villes en France (dont Nice à travers la SEMIAC, Paris avec la RATP et Orlyval) et s'est répandu dans une quinzaine de pays (métro de Lisbonne, réseaux de bus de Porto, autoroutes de Tunisie, etc).La start-up conçoit à Sophia des puces, lecteurs et logiciels de solutions de billetterie (transports publics, autoroutes, etc.). Elle tire ainsi actuellement 80% de ses revenus dans les transports. Mais ses solutions peuvent être aussi utilisées pour les contrôles d'accès (stades, bureaux, etc.), pour la gestion de stocks et s'ouvrent également sur la monétique. Xavier Bon, estime que le seul potentiel du marché des transports publics est trois fois supérieur au marché de la carte GSM en matière de carte. Si l'on y ajoute les autres marchés, la carte à puce sans contact, rebaptisée par certains le "papier intelligent", a tout l'avenir devant elle. Et ASK, dans la foulée, pourrait devenir sur Sophia, ce que Gemplus a été pour Aix-Marseille. La troisième levée de fonds va en tout cas lui donner une nouvelle dimension, avec des possibilités de recrutement à la clé. Un succès qui apporte aussi un petit rayon de soleil dans une technopole en plein orage télécoms.

Ajouter un commentaire