Assedic : les contrats jeunes en entreprise s'essoufflent dans le bassin azuréen

Posté lun 23/05/2005 - 00:00
Par admin

Depuis l'entrée du dispositif en juillet 2002, 8.750 contrats jeunes ont été signés dans le bassin azuréen. Au dernier trimestre 2004, seulement 490 nouveaux contrats ont été enregistrés, dont 267 dans les Alpes Maritimes, soit un repli de 35%.

Selon l'enquête trimestrielle relative au dispositif de soutien à l'emploi des jeunes publiée par l'Assedic, les contrats jeunes, issus de la loi du 29 août 2002, semblent s'essouffler après près de trois ans d'existence. Ce contrat vise à encourager l'insertion professionnelle des jeunes peu ou pas qualifiés. Il s'adresse en effet exclusivement aux jeunes entre 16 et 23 ans et dont le niveau de formation est inférieur au baccalauréat. Les employeurs quant à eux bénéficient d'une aide de l’Etat pendant 3 ans.A la fin du quatrième trimestre 2004, 8.750 contrats jeunes ont été ainsi signés dans le bassin azuréen depuis le début du dispositif en juillet 2002, représentant 49% des 17.946 contrats en Paca. Cependant, avec 490 nouveaux contrats au quatrième trimestre 2004, le bassin azuréen enregistre un repli de plus de 35%. "En effet au troisième et au quatrième trimestre 2004, nous avons constaté un recul des entrées. Nous avons déjà observé ce phénomène en 2003 et il se confirme en 2004. Toutefois, cette évolution est surestimée du fait de l'actualisation des fichiers et du délai laissé à un employeur afin de présenter une demande d'aide. Ainsi, un employeur peut faire cette demande d'adhésion après la date d'embauche du salarié. Ce délai a été réduit à un mois à partir de mai 2005", a indiqué Marilyne Dignac, chargée de communication externe de l'Assedic.Toujours selon cette étude, la majorité des embauches en contrats jeunes s'est effectuée dans des entreprises de moins de 10 salariés, environ 60%, et des établissements comprenant entre 10 et 49 salariés, soit environ 30%. Par secteur d'activité , le commerce de détail et la réparation (22%), les hôtels et restaurants (21%), et la construction (15%) sont les principaux secteurs qui recrutent. Enfin sur le total des embauches, 40,8% sont recrutés comme employés de commerce et 19,1% comme ouvriers non qualifiés.Concernant les sorties, depuis début juillet 2002, date de l'entrée en vigueur du dispositif, sur les 8.750 jeunes en contrat, 4.087 en sont sortis, dont 2.278 dans les Alpes Maritimes et 1 809 dans le Var. C'est à dire que près de la moitié des contrats signés ont été rompus soit par le jeune ou l'employeur. " Les éléments en notre possession ne nous indiquent pas quels en sont les motifs. Une statistique réalisée au niveau national fait malgré tout apparaître que 60% des sorties sont dues à l'initiative du salarié. Ce type de contrat est tout particulièrement utilisé dans les secteurs de l'hôtellerie-restauration, de la construction et du commerce qui témoignent d'un turn-over important", a expliqué Marilyne Dignac.Ce type de contrat ne répondrait-il pas aux besoins des jeunes ? La démarche serait elle trop contraignante pour les employeurs ? Les aides insuffisantes ? Consciente de cette désaffection, l'assurance chômage mène actuellement une enquête de réflexion au niveau national, qui devrait être publiée en 2006.

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