Le projet des "Balcons du Mercantour" fait débat. Lancé fin août par le Conseil général des Alpes-Maritimes, ce projet vise à la création dun itinéraire de randonnée de haute altitude, reconnu internationalement, à limage du tour du Mont Blanc, de Chamonix-Zermatt, des Dolomites. Depuis début septembre, les travaux ont démarré au niveau du Lac de Rabuons avec la dépose dun engin de type pelleteuse par hélicoptère et l'emploi par moments de dynamite à certains endroits du parcours. Des reportages, de TF1, de France 3 Côte d'Azur ainsi que celui réalisé par le Conseil Général permettent de se faire une idée des travaux. Des reportages qui ont déclenché l'inquiétude d'un certain nombre de pratiquants de la montagne. Devant les nombreux points d'interrogation, et de crainte d'une dégradation du parc, une pétition a été ouverte demandant un projet réalisé sur la base de travaux moins importants.
Ce que demandent les défenseurs du Mercantour
Voici ce que pensent certains montagnards suivant le texte que nous a envoyé Lénaïc Huard.
"Le projet apparaît en fait comme démesuré, et si, globalement, les contestations ne se traduisent pas par une opposition ferme au projet des balcons du Mercantour, ils remettent en cause, la manière dont celui-ci semble avoir été mis en uvre, mettant les pratiquants en quelque sorte devant le fait accompli. L'absence de concertation ainsi qu'une réelle étude de l'impact environnemental semblent aussi faire défaut.
Une des volontés affichées du projet est d'ouvrir l'accès a la montagne au plus grand nombre, et en particulier aux familles (plus précisément, il s'agit d'en faire un "produit d'appel accessible à tout un chacun" selon les termes de M. Estrosi). Cet objectif peut paraître louable mais il semble que les moyens (un budget de 20 millions d'euros) et les ambitions du projet, ainsi que les conditions de sa réalisation ne soient pas en réelle adéquation avec la réalité du terrain:
Ce projet apparaît finalement démesuré par rapport aux objectifs annoncés dans sa mise en uvre actuelle et suscite beaucoup d'interrogations et d'inquiétudes sur l'avenir des zones périphériques du Parc mais peut être même aussi sur le Parc lui-même.
Aujourd'hui, alors que l'on essaye de sensibiliser les gens à l'écologie, que l'on parle de réduire notre empreinte écologique, ce projet paraît en contradiction avec les ambitions affichées, notamment par Monsieur Estrosi qui soutient avec ferveur le projet tout en se proclamant être l'un des plus fervents écologistes, comme il l'indique dans un article du magazine Le Point (Interview : Christian Estrosi plus écolo que nature"). On peut malheureusement constater le fossé qui persiste entre les paroles et les actes.
Ce projet, s'il donne lieu à un vrai débat, peut être une occasion exceptionnelle de montrer qu'on peut faire coexister enjeux touristiques et écologiques en ce début de XXIème siècle. Maintenir le projet en l'état actuel ne ferait certainement qu'offrir une image rétrograde et dégradée de notre département."
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L'éco de la Côte.