Beausoleil : la "Tour infernale", comme enjeu de l'affaire de corruption

Posté ven 27/11/2009 - 13:05
Par admin

On en sait un peu plus depuis hier sur l'opération baptisée désormais "mains propres" qui a été lancée mardi sur l'Est du département. Un "coup de filet" qui s'est traduit par l'interpellation d'une quinzaine de personnes dont le maire de Beausoleil, Gérard Spinelli (ex UDF). Ce dernier, mis en examen pour "corruption passive", a été placé hier en détention provisoire aux Baumettes, à Marseille. L'affaire tourne autour de la construction sur le territoire de Monaco, quartier de l'Annonciade en limite de Beausoleil, de la tour Odéon (170 mètres, 49 étages pour un investissement de l'ordre de 500 millions d'euros). Gérard Spinelli est suspecté d'avoir touché 65.000 euros d'une entreprise de BTP pour ne pas médiatiser son opposition à la construction de cette tour dont les travaux ont commencé.

 

Ce qui sera le plus haut bâtiment de la Côte d'Azur et que certains ont déjà surnommé la "tour infernale", ne fait évidemment pas l'unanimité chez les habitants de Beausoleil, en raison de sa proximité avec la commune. Selon des éléments révélés ce matin par France Bleu Azur, l'entrepreneur concerné, Lino Alberti aurait reconnu de son côté avoir versé cette somme, contrairement à Gérard Spinelli qui nie avoir été "corrompu".Lino Alberti a été mis en examen pour "corruption active" et a été écroué à Draguignan. Aucune charge en revanche n'a été retenue contre sa compagne qui avait été elle aussi interpellée. Chantal Grunding, héritière du groupe électro-ménager allemand du même nom sera entendue comme "témoin assisté".

 

Deux autres personnes qui avaient été pris dans le "coup de filet" de mardi, Giovanni Tagliamento, présenté comme une ancienne figure de la camorra napolitaine, et Roger Mouret, considéré comme l'un des membres important du gang des "italo-grenoblois", ont été quant à eux relâchés après leur garde à vue. Même chose pour le maire de Berre-les-Alpes, Maurice Lavagna, qui avait été mis hors de cause dès le lendemain.

 

La police judiciaire de Nice poursuit ses investigations. Elles s'orientent vers une autre commune proche de Monaco, Saint-Jean Cap Ferrat. Hier en effet l'épouse du sénateur maire de cette commune se trouvait en garde à vue, tandis que, toujours selon France Bleu Azur, le juge en charge de l'instruction du dossier à Marseille aurait demandé la levée de l'immunité parlementaire du sénateur-maire René Vestri.

 

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