
Bernard Brochand, vous revenez de Bercy où, avec Eric Besson, vous avez réuni les acteurs majeurs de l’e-commerce et de la lutte contre la contrefaçon ?
Ce matin, nous avions une réunion importante pour tirer le bilan de la première charte de bonne conduite concernant la contrefaçon sur Internet, un phénomène qui représente entre 20 à 30% de la contrefaçon totale qui, elle, pèse 450 milliards d’euros et 10% du commerce mondial. Cette sorte de « contrat de confiance » signé par près de 500 détenteurs de droits et plateforme du e-commerce a obtenu des résultats probants, sans pour autant freiner le développement du commerce sur Internet.
Cette charte est désormais pérennisée et a vu son périmètre étendu ?
C’était le sens de notre seconde mission dont l’objectif était d’étendre la charte à des domaines comme les sites de petites annonces, ainsi qu’à des opérateurs intermédiaires comme La Poste, par lesquels transitent une partie de la cyber contrefaçon. A terme nous chercherons également à concerner les opérateurs de paiement à distance ainsi que les réseaux sociaux et les moteurs de recherche.
Aujourd’hui, quels sont les domaines de prédilection de la contrefaçon sur Internet ?
Le problème N°1 concerne les médicaments avec les risques qu’ils font courir pour la santé des consommateurs. Les jeux vidéo et les produits high-tech contrefaits se vendent également beaucoup sur Internet puisque l’on estime que respectivement 47 et 37% de ces produits sont des faux. La mode est également très touchée avec plus de 40%. Ces chiffres montre l’ampleur du phénomène, mais les opérateurs qui ont signé notre charte ont enregistré plus de 30% de baisse des contrefaçons sur leurs sites au cours des derniers mois.