Bilan économique 2005 : de bons résultats sur la Côte mais?

Posté lun 20/02/2006 - 00:00
Par admin

Un chiffre d'affaires global en hausse de 4% par rapport à 2004 : l'évolution, par rapport à 1,5% d'inflation, reste d'un bon niveau, a estimé Dominique Estève (photo "Une), président de la CCI Nice Côte d'Azur. Mais il est encore difficile de parler d'un net retour de la croissance.

Le chiffre d’affaires de l’année 2005 dans les Alpes-Maritimes devrait être en hausse d’environ +4% par rapport à celui de 2004. Rapportée au +1,5% du taux d’inflation à fin 2005, cette évolution reste d’un bon niveau, selon Dominique Estève, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie Nice Côte d'Azur, qui a résumé ainsi le bilan 2005 de l’activité économique des Alpes-Maritimes, lors d'une conférence de presse donnée à l'aéroport. Deux éléments également ont été mis en avant : les progressions enregistrées concernent à la fois les chiffres d'affaires mais également les volumes de vente; l'emploi industriel permanent a légèrement progressé.Dans le détail, voici ce qui ressort de ce bilan 2005 (à noter que les résultats annoncés sont définitifs pour les 9 premiers mois et ressortent d'une estimation pour le dernier trimestre 2005).Construction : le champion de la croissance. Dans le département la construction a fait figure de locomotive. Son chiffre d'affaires augmente de 8% et ses effectifs de 6,5% par rapport à 2004. L’activité est restée dans son ensemble très favorablement orientée malgré le moindre dynamisme du second oeuvre et la progression mesurée des Travaux Publics (à un niveau toutefois élevé de production), sans oublier la forte augmentation des matières premières (acier, pétrole, …). Un "ouf" de soulagement aussi côté BTP pour le maintien de la TVA à 5,5% sur les travaux de rénovation.Services : la vitalité des services aux entreprises. De même, les services sont très bien orientés avec un +7% pour le CA et une hausse des emplois de 3%. Le rythme d’affaires des services s’est encore accéléré même si des infléchissements de fréquentation et des dépenses contenues ont freiné l’activité de l’hôtellerie et de la restauration. Ce sont principalement les services aux entreprises, grâce notamment à l’excellent niveau de ses ventes à l’étranger, qui ont contribué à la vitalité du secteur et à l’amélioration de l’emploi permanent.Tourisme : vent de reprise. Les premières estimations montrent des résultats globaux sur l’année 2005 en hausse de +2% environ. Le taux d’occupation annuel moyen dans l’hôtellerie ressortirait à 59% (+1 point/2004) et à 64% dans les résidences de tourisme (+3 points/2004). Le cumul des nuitées en hôtels et résidences a à nouveau franchi le seuil des 12 millions de nuitées. L’année touristique 2005 ne sera pas un millésime exceptionnel, mais elle ouvre la porte à une année 2006 qui verra probablement le retour à la progression de la fréquentation.Industrie : la stagnation. L’activité des derniers mois de l’année n’a pas fait exception aux précédentes et traduit encore la stagnation de l’activité industrielle avec une hausse de +0,5% du CA (moindre donc que l'inflation) et une baisse de 1,5% de l'emploi. Si quelques progressions de branches ou de compartiments ont été constatées, elles ne peuvent compenser de sensibles replis d’affaires tels ceux des Industries des Produits Aromatiques. Conséquence : l’emploi permanent baisse. Pour les mois à venir, les carnets de commandes se raffermissent mais insuffisamment pour inverser la tendance baissière du secteur.Commerce : morosité à Nice. Sous l’effet d’augmentations des volumes livrés et de prix de vente, le secteur commercial enregistre en moyenne annuelle des progressions de chiffre d’affaires meilleures qu’attendues avec une hausse de 2% du CA qui doit être pondérée par le taux d’inflation. L’amélioration des résultats d’ensemble du secteur bénéficie à l’emploi permanent qui progresse légèrement (+1%). Le moral reste néanmoins morose. Les commerçants dont l’activité est impactée par les travaux du Tramway à Nice connaissant des situations économiques particulièrement difficiles.Le pôle aromatique grassois en net repli. En terme spatial, à l’exception du pôle grassois l’ensemble des bassins économiques voit l'activité s’améliorer grâce à une demande adressée bien orientée tant interne qu’étrangère. Les bassins de Carros (+6,5%), Cannes (+5,5%) et Antibes (+5%) progressent en terme de chiffre d’affaires. L’activité du bassin grassois en revanche est à la peine avec un recul notamment à l'international : -0,5% pour le CA, chiffre à cumuler avec le taux d'inflation et -0,5% pour l'emploi.Création d'entreprise en baisse. En moyenne annuelle, il se crée entre 6 600 et 6 700 entreprises dans les Alpes-Maritimes. Au titre de l’année 2005, les premières estimations sont en deçà, de l’ordre de 6 500 créations. Statistiquement, en 2005, la création d'entreprises dans les Alpes-Maritimes évolue tendanciellement sur le modèle des années 2000, 2001 et 2003. L'année 2002 était atypique en raison des événements internationaux qui ont affecté l’économie mondiale. 2004 restera une année d'exception avec de nombreuses créations d’entreprises dans le secteur de la construction en raison du développement des grands travaux départementaux. En 2005 on revient vers une tendance plus normalisée proche de la moyenne annuelle.TIC en forme, sciences du vivant stables. Le chiffre d’affaires annuel du pôle TIC (Technologies de l’information et de la communication) devrait dépasser 4 milliards d’€ (4,086 milliards d'euros) en augmentation de 3% par rapport à 2004. Cette croissance provient de l’activité internationale de quelques grandes entreprises du pôle. L’emploi reste cependant stable. Le pôle des Sciences du Vivant devrait réaliser un chiffre d’affaires annuel de 1,73 milliard d’euros (+2% par rapport à 2004). Si le pôle aromatique était en stagnation, le secteur pharmaceutique s'est trouvé en croissance. L’emploi reste stable mais pourrait connaître une légère hausse dans les mois à venir.

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