Blanchiment : l'OCDE cloue Monaco au pilori

Posté lun 22/04/2002 - 00:00
Par admin

La Principauté a été maintenue dans la "liste noire" de l'OCDE qui recense les paradis fiscaux non coopératifs de la planète en compagnie d'Andorre, du Liberia, du Liechtenstein, des îles Marshall, Nauru et Vanuatu.

Monaco s'y attendait hier. La nouvelle est tombée en fin de semaine dernière : la Principauté a été maintenue dans la "liste noire" de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), qui recense les paradis fiscaux non coopératifs de la planète. Monaco se trouve ainsi cloué au pilori international de l'argent sale en compagnie de six autres Etats ou territoires : Andorre, le Liberia, le Liechtenstein, les îles Marshall, Nauru et Vanuatu. Une semaine après le rapport de la mission parlementaire de lutte contre l'argent sale des députés PS Vincent Peillon et Arnaud Montebourg montrant du doigt la Côte d'Azur, c'est un nouveau discrédit qui est ainsi lancé sur les systèmes financiers régionaux.Une première "liste noire" des paradis fiscaux non coopératifs avait été publiée en 2000. L'OCDE y avait alors accroché 35 Etats ou territoires. Deux ans après, l'organisation a rayé de la liste 28 noms estimant suffisantes les modifications de législation ou les assurances de coopération annoncées. Sept Etats ou territoires sont ainsi restés et sont menacés de sanctions ou mesures défensives à partir d'avril 2003.La porte reste néanmoins ouverte. Dans un communiqué, l'OCDE note qu'elle souhaite poursuivre le dialogue avec ces juridictions et espère qu'elles pourront, à l'avenir, respecter les principes de transparence et d'échange effectif de renseignements." Côté monégasque, il a été répondu que des efforts avaient été faits depuis deux ans pour améliorer une image de centre financier opaque. Franck Biancheri, le jeune ministre des Finances, a notamment engagé sur ce terrain la coopération avec le GAFI (Groupe d'action financière sur le blanchiment) et avec la France.Reste cependant quelques points cruciaux comme le renoncement au secret bancaire et la non imposition des revenus de l'épargne. Dans une interview au quotidien Les Echos, Franck Biancheri s'est engagé à prendre position à la mi avril 2003 sur l'échange d'information. A la date ou le Luxembourg et la Suisse, concurrents directs de Monaco en terme d'attractivité des capitaux, ont déclaré prendre eux aussi position sur ce point capital en terme de lutte contre le blanchiment.

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