Blanchiment : Monaco nie mais accepte de coopérer

Posté mar 10/10/2000 - 00:00
Par admin

Les autorités monégasques réfutent toute complaisance à l'égard du blanchiment. Elles acceptent cependant la coopération avec la France pour une remise à plat des relations.

La réaction monégasque a été rapide. D'autant plus que le rapport Fabius ne se contentait pas de dénoncer une Principauté 'vulnérable au blanchiment'. Il assortissait l'analyse de la situation douanière, fiscale, monétaire, bancaire de Monaco de propositions d'actions qui remettaient en cause les conventions de 1963 (voir l'article précédent, publié le mardi 10 octobre dans la matinée, 'Monaco : la France remet en cause les conventions').Dans une conférence de presse en duplex avec Paris, tenue mardi 10 octobre à 14 heures dans les locaux de RMC, les autorités du gouvernement monégasque ont vivement défendu la Principauté de toute complaisance vis à vis du blanchiment d'argent sale. 'La présentation faite du dispositif monégasque en matière de lutte contre le blanchiment, (...), ne prend pas en compte les dispositions arrêtées ces derniers mois pour en renforcer la mise en oeuvre', a insisté le ministre d'Etat Patrick Leclercq.Les représentants de l'Etat monégasque se sont portés en faux contre les affirmations du rapport de Bercy (lire l'intégralité de ce rapport sur le site du ministère de l'Economie à /www.finances.gouv.fr/actualites"> www.finances.gouv.fr). Ils ont affirmé que la levée du secret bancaire était applicable dans les mêmes conditions qu'en France et que les Douanes françaises reçevaient toutes les informations concernant les mouvements de fonds qui passent par le casino de Monaco.Patrice Davost, directeur des services judiciaires de la Principauté, a nié de son côté les assertions ' relatives à une prétendue mauvaise volonté des autorités monégasques' lors des demandes d'entraides de la justice française. Il a avancé un taux d'exécution des commissions rogatoires de 97% et a assuré que toutes les demandes d'entraide judiciaire en matière de blanchiment avaient été satisfaites.La publication des rapports et les campagnes médiatiques orchestrées contre Monaco ont été dénoncées et reliées au fait que la France assurait la présidence de l'Union européenne. Les autorités monégasques ont cependant accepté la coopération avec la France pour mettre à plat les relations financières et judiciaires entre les deux pays. Et prouver que les assertions du rapport ne tenaient pas de la réalité…

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