Bourse : NicOx toujours sonné après le "coup de massue" de Goldman Sachs
La start-up sophipolitaine, NicOx, première biotech française, a du mal à se remettre du véritable "coup de massue" que lui a asséné la semaine dernière Goldman Sachs. Les analystes de cette société américaine ont en effet sérieusement entamé l'enthousiasme des investisseurs en amorçant leur couverture de cette valeur par une recommandation "Vendre" en regard d'un objectif de cours à 3,2 euros, pratiquement au tiers de la cotation actuelle (9,67 euros, à la clôture mardi 12 août). Du même coup, le lendemain mercredi 13 août, le titre plongeait à la bourse de Paris, perdant 13,65% dans la séance sur de très gros volumes (plus d'un million de titres échangés alors qu'en ce mois d'août la moyenne quotidienne se situait entre 100 et 200.000 titres échangés).
S'il se redressait un peu le lendemain (+6,59%) et vendredi (+1,12%), le titre NicOx est reparti en forte baisse aujourd'hui lundi 18 août (-5,89% à 8,47 euros à 17 heures). Pour le site Tradingsat.com, le doute s'installe désormais sur le naproxcinod, la molécule phare de NicOx. Cette molécule doit déboucher sur de nouveaux médicaments plus efficaces pour le traitement des signes et symptômes de l'arthrose. Un gros marché. NicOx mise à fond sur cette molécule qui devrait être la première de son portefeuille à déboucher sur des applications cliniques. La start-up sophipolitaine tente d'ailleurs d'aller le plus loin possible dans le développement du naproxcinod pour en tirer le maximum de bénéfices.
Selon Tradingsat, Goldman Sachs ne doute pas de l'efficacité du naproxcinod. Mais ses analystes estiment que les caractéristiques du médicament seraient trop proches de l'anti-inflammatoire générique naproxene. Pour eux les ventes ne dépasseraient pas 530 millions de dollars annuels contre les 2 milliards de dollars escomptés qui pouvaient justifier un cours de 9 euros. Tradingsat.com note cependant que le broker actuellement le plus pessimiste, la Société Générale, affiche un cours cible de 9.70 euros, tandis que les plus optimistes (CM-CIC Securities et EuroLand Finance) visent toujours 23 euros. Le doute n'en est pas moins désormais bien distillé. Depuis le début de l'année, NicOx a perdu 23% .
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