Braquage de Cannes : le maire plaide pour la reconnaissance biométrique

Posté ven 20/01/2017 - 06:13
Par admin

Suite à l'incroyable braquage de la bijouterie Harry Winston sur la Croisette à Cannes mercredi matin (un homme seul, à pied, emportant en moins de 10 minutes près de trente parures de diamants pour 15 M€), le maire, David Lisnard a plaidé pour le droit d’utiliser les logiciels de reconnaissance biométrique afin de réduire ce type d'événements dans l’intérêt des commerces exposés comme de l’image de Cannes.

Braquage de Cannes : le maire plaide pour la reconnaissance biométrique

Quinze millions d'euros de bijoux ! Six millions de préjudice de plus que dans le braquage à Paris de la vedette de téléréalité Kim Kardashian. Et cela en moins de dix minutes, avec un homme seul, circulant à pied. C'est ce qui s'est passé mercredi matin, à Cannes, avec un braqueur solitaire qui a dévalisé la bijouterie Harry Winston, 29 boulevard de la Croisette, pas très loin du palais des festivals, emportant près de 30 parures et repartant à pied, comme il était entré, avec les "rivières de diamants" placées dans un petit sac. (Sur la photo ci-dessus, la boutique Harry Winston qui était fermée hier jeudi).

Le souvenir du braquage record du Carlton en 2013 (103 M€)

Cet incroyable braquage s'est déroulé en effet en moins de dix minutes, sans coup de feu et sans que les commerces voisins ou les passants n'aient été alertés. Vers 11h20, un individu est entré dans la bijouterie, lunettes de soleil mais visage découvert, en passant le sas de sécurité, comme tout bon client. Alors que se trouvaient dans la bijouterie deux vendeuses et deux vigiles, il a rapidement sorti un pistolet et ce qui semblait être une grenade pour se faire ouvrir les vitrines. Il a alors fait main basse sur une trentaine de pièces, ciblant les diamants. Puis selon des témoins il est reparti à pied en direction de la pointe Croisette et a ensuite disparu. La PJ de Nice a été chargée de l'enquête

Ce n'est pas la première fois que Cannes fait l'objet de vols de bijoux spectaculaires. Le monde a encore en mémoire le braquage record du Carlton le 28 juillet dernier 2013 avec 103 millions d'euros de bijoux dérobés. Quant au dernier braquage de taille sur la Croisette, il a eu lieu en mai 2015 à la bijouterie Cartier (17,5 millions d'euros emportés). Tout récemment, c'est à Grasse, à la "Bastide Saint-Antoine", le restaurant étoilé de Jacques Chibois que trois individus encagoulés mais non armés ont dérobé des bijoux dans deux vitrines. Avec un préjudice bien moindre que sur la Croisette (180 000 euros).

David Lisnard, maire de Cannes plaide pour l'usage de la reconnaissance biométrique

À Cannes, à la suite du vol de bijoux, David Lisnard, le maire, a insisté pour que l’Etat et les partenaires mettent en œuvre les mesures élaborées dans le cadre du Comité Cannes Sécurité Prestige afin de réduire à nouveau ce type d’événements. Il a plaidé notamment pour l'usage de la biométrie. "Des solutions simples et efficaces existent. Il est plus que temps qu’elles soient mises en place. Il y va de l’intérêt des commerces exposés comme de l’image de Cannes", écrit David Lisnard dans un communiqué.

"En l’occurrence, la mairie de Cannes a proposé l’équipement des commerces sensibles d’un bouton alarme directement relié au CPU qui permet de déclencher en temps réel une surveillance vidéo des agresseurs et de les suivre, le cas échéant, dans leur fuite pour identification et interpellation. Ce dispositif peut également être utilement complété de micros permettant à la police de suivre en direct la situation dans l’établissement braqué et de recueillir ainsi des empreintes sonores.

Il a été aussi demandé aux commerçants qui vendent des objets de grande valeur - non encore équipés - d’installer des sas de sécurité blindés à l’intérieur de leurs établissements.

En outre, le droit d’utiliser les logiciels de reconnaissance biométrique que nous réclamons pour mieux lutter contre le terrorisme et le banditisme aurait, en la circonstance, permis de tracer et d’interpeller immédiatement le cambrioleur. Aucune raison sérieuse, juridique, ne s’oppose à ce que le gouvernement nous autorise enfin, sous contrôle judiciaire, à utiliser cette technologie efficace."

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