BTP : 2004, cru exceptionnel pour la construction

Posté mar 14/06/2005 - 00:00
Par admin

Avec la construction de 363.400 logements, l'année 2004 réalise le meilleur chiffre depuis 22 ans, est-il noté dans une étude de l'Insee parue aujourd'hui. La PACA reste toutefois à la traîne : +5,5% de mises en chantier contre +16% pour les régions de la façade atlantique.

"Nous pouvons parler d'année historique", avait déclaré en février dernier Christian Baffy, président de la Fédération Française du Bâtiment lors de sa venue à la CCI de Nice. "Nous sommes arrivés à la construction de 363.000 logements, chiffre qui n'avait pas été atteint depuis 22 ans ! 2004 se termine ainsi à +3,3% par rapport à 2003". L'étude de l'Insee publiée aujourd'hui sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques vient confirmer : 2004 a bien été une année exceptionnelle pour la construction de logements comme par ailleurs pour les travaux publics."La construction achève l’année 2004 avec une conjoncture favorable. Par rapport à 2003, l’activité progresse en volume de 2,8 % dans le bâtiment et de 2,9 % dans les travaux publics, soit plus rapidement que dans les autres branches", est-il ainsi noté. "La bonne tenue du bâtiment est surtout due à la situation exceptionnelle du logement. Le logement neuf connaît sa meilleure année depuis deux décennies : 363 400 logements ont été mis en chantier. La situation française ne constitue pas une exception, un grand nombre de pays européens profitant d’une conjoncture très favorable dans ce secteur". Si pour 2005, des signes de ralentissement apparaissent, ils concernent d'abord les travaux publics, tandis que pour le bâtiment, l'année en cours devrait être encore plus porteuse.Pour l'Insee, différents éléments contribuent à des hausses aussi fortes. "Tout d’abord, la demande de logements neufs bénéficie d’une offre abondante de crédits : le crédit à l’habitat des ménages progresse de + 10 % en 2004, après + 8 % en 2003 ; il est stimulé par le développement de l’offre de financements à taux variables, l’allongement de la durée des prêts et le maintien de taux d’intérêt bas, tant à court terme qu’à long terme : environ 4,5% pour les crédits à l’habitat en 2003 et 2004. Ensuite, les dispositifs de soutien à l’investissement locatif s’avèrent efficaces. Enfin, la faible rémunération en valeur réelle des placements en valeurs mobilières a redonné à l’immobilier son caractère de valeur refuge."Les prix n'en continuent pas moins de s'envoler en raison d'une demande plus importante que l'offre. Depuis 1998, la hausse cumulée des prix est de 52% pour les maisons et de 31% pour les appartements. La pression sur les prix devrait d'ailleurs rester plus forte en PACA qu'ailleurs. L'Insee remarque en effet que si la progression des mises en chantier a bénéficié à toutes les régions françaises, cela s'est fait dans des proportions différentes. "Les régions de la façade atlantique ainsi que l'Auvergne (+34,8%) ont été les plus dynamiques, alors que Provence-Alpes-Côte-d'Azur -région attractive mais où l'offre se fait rare- est restée à la traîne (+5,5%)".Voir l'étude de l'Insee : "La construction en 2004 : une année exceptionnelle pour le logement.

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