Georges Dao, un des patrons emblématiques du département des Alpes-Maritimes, ne sera pas resté longtemps à la présidence de CARI, suite au rachat de l'entreprise par le Bordelais Fayat en novembre, il y a un peu plus de trois mois. Président depuis 2002 de l'ex société Nicoletti devenue Carillion, puis CARI, il a été remplacé par Eric Ferrari lors du Conseil d'Administration du lundi 8 mars. Président de Bec Construction Provence, Eric Ferrari avait été nommé directeur général de CARI à la suite de l'accord de cession signé le 26 novembre 2009. Basée dans la zone industrielle de Carros, CARI est la plus grosse entreprise de BTP azuréenne avec 383 millions d'euros de chiffres d'affaires en 2008 et 2.200 collaborateurs.
"Les limites du partage des pouvoirs"
"Cette décision, explique Georges Dao, fait suite à la volonté du groupe Fayat et dEric Ferrari de simpliquer plus dans la direction générale de CARI et au constat des limites du partage des pouvoirs, dans une année 2010 qui sannonce particulièrement difficile avec des intempéries importantes qui ont fortement réduit lactivité en début dannée. CARI a été une période extraordinairement riche de rencontres, dexpériences, de succès et dobstacles surmontés qui resteront inoubliables", ajoute-t-il en souhaitant ses vux de succès à l'entreprise et aux collaborateurs pour la nouvelle aventure qu'ils vont construire.
Georges Dao ne devrait pas pour autant disparaître du paysage économique régional. Il compte "prendre un peu de recul tout en continuant des actions pour le développement économique durable du département au sein dinstances comme ALLIANCE3D06, le COSE (Comité dOrientation Stratégique de luniversité avec les Entreprises) et en particulier la commission Développement Durable, le Livre Blanc de lIndustrie Azuréenne ou le Réseau Entreprendre daccompagnement des créateurs dentreprises".
Un patron visionnaire et soucieux de la Responsabilité sociétale de l'entreprise
Polytechnicien et diplômé des Ponts et Chaussées, Georges Dao a fait l'essentiel de sa carrière chez CARI. Il y est entré alors que la société s'appelait Nicoletti. Il y est resté quand elle est passée sous le giron du britannique Carillion et avait été nommé président en 2002. Une société qu'il a reprise en octobre 2004 avec une quinzaine de cadres à travers un LBMO.
Avec lui, CARI s'est développé à travers la France par des rachats d'entreprises et une diversification de ses activités. CARI a également beaucoup travaillé sur les nouveaux métiers de la construction avec des bâtiments HQE, un respect du Grenelle de l'environnement et la conception d'immeubles "intelligents" organisant de nombreux salons sur ces thèmes à Sophia Antipolis dans l'Agora Einstein rachetée à France Télécom. Patron visionnaire, il a engagé également CARI dans une stratégie RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) en faveur de la diversité.
Georges Dao s'est aussi toujours investi dans la vie associative. On le retrouvait à l'union patronale (UPE 06), dans le Club des dirigeants de Sophia, à l'IMS Côte d'Azur sur le thème de l'entreprise sociétale, dans PACA Entreprendre pour le soutien à l'entreprenariat et dans les différentes associations professionnelles du BTP. Son départ laisse aussi une question en suspens quant au suivi ou non par CARI de la ligne managériale qu'il avait patiemment mise en uvre.
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L'éco de la Côte.