Business Angels : les investisseurs auront plus de choix et de pouvoir de négociation

Daniel Dib

La crise sanitaire n'a pas arrêté les Business Angels. En tout cas pas tous. Ainsi le SBA (Sophia Business Angels) a continué à fonctionner, comme le souligne son président Daniel Dib. "Nous n'avons pas arrêté et avons continué à étudier les dossiers de startup pour pouvoir repartir très vite. Nous avons profité de la période de confinement pour faire des réunions digitales de "pitchs" et mieux connaître les jeunes sociétés innovantes à la recherche de financement. Nous avons également poursuivi, à distance, nos réunions internes de sélection et avons réalisé quelques "closing". (Photo DR : Daniel Dib, président de SBA, lors de la période de confinement).

Ce qui a changé avec la crise ? "Les Business Angels ont aujourd'hui plus de possibilités d'investissement dans des PME performantes qui ont besoin de liquidités et qui sont prêtes à faire des bons convertibles ou à accepter des prises de participation. Nous avons constaté également qu'il faudra dépenser plus et investir plus dans des startup qui ont réussi une première levée mais qui ont maintenant besoin d'une seconde injection".

"Mais ce qui est compliqué aujourd'hui, c'est qu'il s'agit d'une crise économique qui ne fait que commencer. D'où une grande complexité d'analyse des chiffres d'affaires qui pourront être réalisés alors qu'il y aura un passage à vide de l'ordre de cinq mois. Quel sera aussi le nouveau monde qui va surgir maintenant ? Comment passera-t-on d'un monde à l'autre ? Autant de sujets qui influent sur la valorisation d'un projet."

"Je pense donc, que pour les investissements des BA, il y aura beaucoup de "produits" de substitution, notamment avec les PME. Seconde tendance : le pouvoir de négociation des investisseurs se trouvera renforcé. C'est ce à quoi il faut s'attendre : un marché où les investisseurs auront plus de choix et plus de pouvoir de négociation."

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