Campus : que veulent les étudiants de la génération Z ?

C’est une nouvelle génération qui arrive dans l’entreprise : la génération Z, celle des 21 à 25 ans. Quelles sont leurs attentes en matière de premier emploi, de sens au travail, quelles sont leur perception des conditions de travail, leur état d’esprit vis-à-vis de leur avenir ? Ce sont à ces questions que vient répondre le premier baromètre conjoint sur les attentes des jeunes vis-à-vis de l’entreprise que SKEMA Business School et EY viennent de publier. (Photo DR : étudiants Skema Sophia)

Quatre grandes tendances

L’enquête a été menée en septembre 2022 par OpinionWay, qui a donné la parole à 1.400 étudiants français et internationaux entre 21 et 25 ans. Elle fait ressortir quatre grandes tendances : la recherche de cohérence entre épanouissement personnel et intégrité professionnelle ;  des étudiants qui se montrent confiants en leurs capacités ;  des étudiants cependant exigeants face à leur employeur ; l’importance accordée à l'ambiance de travail et à l'accompagnement de managers inspirants. Le baromètre met également en lumière d’une façon plus générale leurs aspirations en matière de Responsabilité Sociale des Entreprises. 

Les critères prioritaires

Leurs critères prioritaires au moment de choisir une orientation professionnelle ? Ils sont multiples. Ils reposent d’une part sur le potentiel de carrière et d’apprentissage. “Les possibilités d’évolution de carrière lors de la recherche de leur futur emploi est ainsi le premier critère jugé prioritaire par les répondants (80%, devant l’intérêt des missions et des tâches confiées, 70%)”, met en avant le baromètre. D’autre part les valeurs de l’entreprise et sa raison d’être restent des éléments fondamentaux, critères tout aussi importants pour les étudiants de SKEMA Business School lors du choix d’une orientation professionnelle (87% dont 49% déclarent que cela est prioritaire).

A noter que ces critères ne sont pas incompatibles avec une solide rémunération. “Les étudiants sont optimistes quant à la possibilité de concilier un métier avec du sens et une rémunération élevée : 89% estiment que cela est possible. 75% estiment que l’on peut trouver un travail qui a du sens quel que soit le secteur, l’entreprise ou l’organisation”, peut-on lire..

Les étudiants sont globalement confiants

Les étudiants sont globalement confiants lorsqu’ils pensent à leur entrée dans le monde professionnel et à leur futur emploi (80%). Mais notons que seuls 12% sont très confiants, preuve des incertitudes qui planent toutefois sur leur avenir. Le contexte actuel (inflation galopante, guerre en Ukraine, etc.) peut être appréhendé comme un élément perturbateur pour une partie d’entre eux. Ils sont près d’un tiers à être anxieux (30%) et 20% ne sont pas confiants quand ils pensent à leur entrée dans le monde professionnel.

La conciliation harmonieuse entre vie professionnelle et vie personnelle

En début de carrière, près de six étudiants sur dix déclarent qu’il est normal de travailler beaucoup pour apprendre et faire ses preuves, quitte à ce que la vie professionnelle prenne une grande place par rapport à la vie personnelle (61%). Cependant, le rapport au temps du travail a été manifestement transformé par la crise sanitaire. Si la flexibilité et l’équilibre vie professionnelle-personnelle ne sont pas le premier critère de choix de l’orientation professionnelle pour les étudiants, la quasi- totalité des répondants jugent que l’épanouissement passe par une conciliation harmonieuse entre vie professionnelle et vie personnelle (96% dont 59% pour qui cette affirmation correspond très bien à leur opinion). 

Avoir la possibilité de continuer à apprendre

Autre élément important : dans une volonté de se professionnaliser rapidement, les étudiants ont prioritairement besoin de continuer à apprendre. Avoir la possibilité d’apprendre beaucoup est une dimension importante de leur premier emploi pour sept étudiants sur dix (70%). Ils sont soucieux aussi de l’ambiance de travail qui permet de s’épanouir et souhaitent évoluer auprès de personnes inspirantes (62%) et à avoir des managers qui se soucient de les faire progresser (61%).

Et le télétravail ? Ils accordent moins de crédit au travail à distance qu’à l’ambiance au travail. Pour près de la moitié des étudiants, le télétravail n’est pas adapté pour un premier emploi (54%). Selon eux, le nombre de jours de télétravail idéal ne devrait pas excéder deux jours (1,7 jours en moyenne) et même  20% d’entre eux ne veulent aucun jour en télétravail.

Autant d'éléments dont auront à tenir compte les recruteurs face à l'arrivée de la génération Z dans le monde de l'entreprise.