Campus STIC à Sophia : une pépinière d'entreprises en pré-ouverture

Tous les bâtiments du Campus STIC sont désormais construits et  le chantier est entré dans la phase de second oeuvre.

Il était attendu le Campus STIC. C'est l'un des cœurs du "nouveau" Sophia, le modèle sophipolitain qui est en cours de réactualisation. La visite de chantier qu'ont effectuée les élus en fin de semaine dernière, a permis de constater que les travaux avançaient vite et que le calendrier fixant l'ouverture à la rentrée 2012 pouvait être tenu. Mieux, les premiers bâtiments devraient être livrés au 2^ème trimestre de l'année qui vient. Ils pourraient héberger dans un premier temps une nouvelle pépinière d'entreprises, qui serait ensuite installée dans d'autres locaux quand le campus se remplira.

Un ensemble de plus de 18.000 m2

Sur le terrain, à proximité de l'espace Saint-Philippe, l'ensemble des bâtiments est debout et la phase des travaux de second œuvre est déjà largement en cours. Au total, plus de 18.000 m2 construits. Il est possible aussi de bien visualiser les trois différents "secteurs" du Campus. Ici s'installera Polytech'Nice, résultat de la fusion entre l'ESSI et l'ESINSA (6.400 m2). Dans ce bâtiment-là, déménagera EURECOM, l'école d'ingénieurs de l'ENST, actuellement au CICA de Sophia (7.500 m2).

Troisième unité : le pôle d'accueil et de recherche commun entre l'Université de Nice et le GET (Groupe des Ecoles de Télécommunications) ainsi que l'espace de convivialité et le centre de ressources (4.500 m2). C'est dans cette partie que se feront les échanges entre étudiants, chercheurs, universitaires, entrepreneurs et professionnels du parc.

Aller au-delà d'une simple relocalisation des différents acteurs

Pas de doute. Sophia se dote d'un superbe outil. Le tout pour un montant coquet de 73,3 M€ TTC, financé en grande partie par le Conseil général (34 M€), le reste se répartissant entre l'Etat (17 M€), la région PACA (17 M€) et la CASA (5 M€).

Le dossier a traîné quelque peu. Mais la réalisation se termine. La balle est désormais dans le camp des acteurs locaux et de l'université. A l'approche de la livraison des espaces, il s'agit maintenant de préciser la stratégie qui sera suivie et de faire en sorte qu'au-delà d'une simple relocalisation de différents acteurs aujourd'hui dispersés, le Campus soit un véritable moteur d'animation de la technopole. Qu'il puisse, à l'heure de la société de la connaissance, apporter une attractivité supplémentaire au high tech azuréen qu'est venu déjà renforcer l'EcoVallée de la plaine du Var. En quelque sorte, si l'on parle en langage informatique, ajouter le "software" au "hardware", les murs.

Ces futurs acteurs l'Université les a listés :

• Les laboratoires de recherche académiques, Université et CNRS, Inria, Eurécom
• Les départements de formation en particulier pour habiliter des diplômes "double-compétences",
• L'école polytechnique universitaire "Polytec'Nice-Sophia"
• L'institut Eurécom avec son diplôme d'ingénieur pour le compte de Telecom Paris-Tech et de ses autres partenaires académiques internationaux
• Les masters de la faculté des sciences centrés sur l'électronique et l'informatique et qui sont actuellement sur Valrose, à Nice
• Les départements de l'Institut universitaire de technologie,
• Les instituts universitaires professionnalisés
• L'Ecole des Mines et l'Inra qui pourraient prendre part au projet

Avec l'Inria tout proche et ses quelque 500 chercheurs, ce serait un effectif de 3.500 étudiants et chercheurs qui se trouverait ainsi rassemblé autour du Campus STIC. Trois axes scientifiques, sur lesquels se positionnera le campus ont également été définis :

• Systèmes et réseaux ubiquitaires (routeurs, téléphones cellulaires, cartes à puce et autres objets communicants sécurisés)
• Santé et biologie computationnelle (modélisation des systèmes biologiques)
• Modélisation, simulation et technologie pour l'environnement et le développement durable.

Première à s'installer, une pépinière d'entreprises

Les cartes se dessinent. Pour le président de l'Université Albert Marouani et le recteur Blanchet qui a été chargé du montage du projet, il s'agit maintenant de communiquer pour assurer une meilleure lisibilité de ce que sera le Campus. Dans un premier temps, celui-ci pourrait combler un manque : celui d'une pépinière d'entreprises à la hauteur de la technopole.

Cette pépinière pourrait s'installer provisoirement dans la première partie des locaux qui serait livrée au 2^ème trimestre 2012. Elle n'était pas initialement prévue. Mais elle a été actée, sur le terrain, à la demande (pressante) du président de la CASA, Jean Leonetti, ministre chargé des Affaires Européennes qui effectuait la visite de chantier avec Eric Ciotti, président du Conseil général, en compagnie de Claire Lovisi, recteur de l'Académie de Nice, Albert Marouani, président de l'UNS et de plusieurs élus. L'occasion d'une illustration concrète des synergies entre connaissance, formation, recherche et entreprise.

Le recteur Blanchet (chemise blanche, au fond) explique aux élus, devant les plans, la disposition des différents secteurs du Campus STIC.