Cannes : adieu CLBI, mais bonjour STP (Système Transport Production)
Le tribunal de commerce de Cannes a autorisé la reprise de Cannes La Bocca Industries, en règlement judiciaire depuis septembre, par Didier Provost, son directeur, avec le soutien du groupe Siemens. Les 300 salariés seront tous intégrés dans la nouvelle société baptisée STP.
Adieu la CLBI (Cannes La Bocca Industries). Mais heureusement, bonjour STP (Système Transport Production). Depuis quelques mois, il était possible de craindre le pire pour cette société cannoise de 300 salariés (14 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2004), créée en 1920 pour la réparation et la rénovation de matériel ferroviaire. Elle avait été mise en redressement judiciaire en septembre 2005 et les salariés craignaient une opération forte de restructuration, voire une fermeture pure et simple de l'établissement.Le plan de reprise accepté lundi par le tribunal de commerce de Cannes devrait rassurer : la reprise par le tandem Didier Provost (il avait été nommé directeur de l'entreprise après la mise en règlement judiciaire) assisté par Siemens ne prévoit pas de suppressions d'emploi. Les salariés seront tous intégrés dans la nouvelle structure.La CLBI, en septembre dernier, semblait très mal partie. Elle était confrontée à des pertes cumulées d'un montant de 25 millions d'euros que les syndicats attribuaient à une mauvaise gestion de l'ancienne direction. Cette société, qui est l'une des deux dernières entreprises françaises spécialisées dans la rénovation de rames de trains, n'en dispose pas moins d'un outil de travail imposant : elle est installée sur 8 hectares en gare de Cannes-La Bocca, tout près de la mer et dispose de 25.000 mètres carrés de locaux. C'est là que s'effectuent les rénovations de rames RER de la SNCF ou encore des rames TER, TGV ou Corail ainsi que des métros de la RATP (120 véhicules traités en 2005).Dans la reprise, Didier Provost met 500.000 euros au capital. Le groupe Siemens apporte une contribution de 400.000 euros et se donne un délai d'observation de deux ans pour une entrée au capital. Plusieurs éléments permettent d'assurer la continuation d'activité sans alourdir le passif. D'abord, le carnet de commandes est garni pour plusieurs années. Ensuite, plusieurs marchés avec la SNCF (Corail) et avec la RATP ont été renégociés à la hausse. D'autre part, des aides seront accordées par le Conseil régional (250.000 euros sous forme de prêts sans intérêt remboursable sur trois ans ainsi que des aides à la formation) tandis qu'un comité interministériel devrait aider à la mise aux normes du site et à l'amélioration de la productivité.Pour connaître le point de vue côté salariés, lire le blog qui a été maintenu depuis septembre :http://clbi-info.over-blog.com