A Cannes, Claude Rich se retourne sur son passé

Posté dim 25/11/2012 - 18:03
Par admin

A quelques heures de monter sur scène à Cannes pour jouer « L’Intrus », c’est un Claude Rich particulièrement disponible que nous avons rencontré pour évoquer cette pièce qui le touche particulière car là, contrairement à son habitude, il n’incarne pas un personnage historique, mais quelqu’un qui lui ressemble particulièrement et qui se retourne sur son passé pour faire le bilan de sa vie. Claude Rich revient également sur les moments marquants de sa longue et brillante carrière 1968, en particulier sur le festival 1968 qui s’arrêta au moment où son film « Je t’aime, je t’aime » devait être projeté.

A Cannes, Claude Rich se retourne sur son passé

Claude Rich à Cannes quelques heures avant de monter sur scène pour jouer "L'Intrus"

Claude Rich était hier à Cannes pour jouer L’Intrus au Palais des Festivals. Cannes, une ville dans laquelle il revient avec beaucoup d’émotion car elle est pour lui chargée de souvenir depuis le Festival 1968 lorsque Je t’aime, je t’aime, le film d’Alain Resnais dans lequel il jouait n’avait pu être projetait en raison des événements de Mai 68. Un moment de folie où même son agent demandait l’arrêt du Festival. Ce n’est que 40 ans plus tard qu’il pu gravir le tapis rouge aux côtés d’Alain Resnais pour voir le film enfin projetait à Cannes. Hier, c’est pour du théâtre qu’il foula la scène du Palais du festival avec L’Intrus d’Antoine Rault, un auteur auquel il est très fidèle puisque, Après Le Caïman et Le Diable Rouge, c’est la troisième fois qu’il joue dans l’une de ses pièces. Mais cette fois, Claude Rich qui a plutôt l’habitude d’interpréter des personnages historiques comme Talleyrand, Blum ou le cardinal Mazarin, joue le rôle d’un vieux savant qui se retourne sur son passé. Un personnage qui l’a troublé car c’est un peu lui qui est sur scène pour faire lui aussi le bilan de sa vie.

Claude Rich touché par la maladie d’Alzheimer

En filigrane, L’Intrus traite de la maladie d’Alzheimer, un sujet qui touche particulièrement Claude Rich depuis que sa maman en a été victime avec une fin pénible où elle ne reconnaissait plus personne. Mais il est moins touché dans la pièce car si le vieux savant qu’il incarne croit avoir la maladie d’Alzheimer, en fait il ne l’a pas tout comme lui. Claude Rich peut donc se retourner sur sa longue et belle carrière pour en extraire les moments les plus forts comme son admission au Conservatoire où il eu pour camarades de promo Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle et Jean Paul Belmondo. Mais pour Claude Rich, les moments les plus marquants de sa vie restent ceux de sa jeunesse lorsqu’il s’interrogeait sur son avenir et souhaitait faire un métier qui l’élève. Un rêve totalement réalisé notamment en jouant le rôle de grands personnages comme Voltaire ou Talleyrand.   Par contre, lorsqu’il joua dans Les Tontons flingueurs,  un film devenu culte, il en avait plutôt honte avant de saisir plus tard son impact sur le public qui connaissait les répliques d’Audiard par cœur.   

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