Cannes : comment le lancement de la nouvelle Corsa a été sauvé

Posté dim 24/09/2000 - 00:00
Par admin

Pris au piège des transporteurs routiers, Lenny Spangberg a du se débrouiller pour faire tourner les 350 modèles d'essai et permettre aux 700 invités quotidiens d'éviter le blocus de l'aéroport.

Imaginez qu'en pleine grève des transporteurs routiers vous ayez eu à accueillir à l'aéroport 700 personnes par jour, à assurer le départ d'autant et à organiser un show qui implique de faire rouler 350 voitures ? Casse-tête évidemment. C'est ce qu'a du affronter Lenny Spangberg, Pdg de LSO (Lenny Spangberg Organisation), qui organisait du 29 août au 20 septembre pour General Motors, l'opération de lancement de la nouvelle Corsa. Tout avait pourtant été prévu. Sauf évidemment la grève des transporteurs routiers et la pénurie d'essence. Un mouvement qui a créé la panique en France et a posé un double problème aux responsables de l'événement : le manque de carburant et le bloquage de l'aéroport.Des contraintes énormes qui, au début, auront inquiété les organisateurs mais qui finalement n'auront pas empéché General Motors de réussir son lancement. Pour cela, Lenny Spangberg aura dû faire preuve de beaucoup d'imagination. Il raconte maintenant volontiers comment, à coup de débrouille, il a pu assurer l'ensemble de l'opération. L'essence d'abord. Shell étant partenaire de General Motors, un accord avait été passé avec une station de Fréjus qui n'ouvrait ses portes que la nuit pour servir les 350 Corsa d'essai. Un plan de secours avait même été prévu. Au cas où la station de Fréjus aurait été asséchée, un camion-citerne se tenait à la frontière italienne prêt à venir alimenter directement les voitures.Quant aux bateaux qui assuraient le transport des participants de Cannes jusqu'à Fréjus où étaient stockées les Corsa, ils s'approvisionnaient en fuel à San Remo. Enfin, le blocus aéroportuaire avait pu être battu en brêche avec l'aide de la CCI, gestionnaire de la plate-forme, qui a donné des accès privilégiés et a su régler le problème des bagages à l'arrivée comme au départ.L'enjeu ? Il n'était pas négligeable. Il s'agissait d'accueillir les 12.000 concessionnaires internationaux de General Motors. Ainsi, en 22 jours, ce sont 24.000 nuitées qui ont été engrangées par les cinq palaces cannois, 24.000 déjeuners dont 12.000 à Fréjus qui ont été servis, 12.000 diners dans les restaurants du Suquet et du Vieux-Port à Cannes, 20 soirées de galas successives pour un total 12.000 personnes, etc. Soit pour la Côte d'Azur, Cannes et Fréjus compris, quelques 300 millions de francs de retombées économiques. Ce qui valait bien la peine de chercher à passer entre les gouttes… d'essence.

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