Cannes : Des vents contraires en clôture des RCC

Posté lun 12/12/2011 - 12:20
Par admin

Jalil Lespert était samedi à Cannes pour présenter en avant-première, en clôture des RCC 2011, son second film Des vents contraires avec Benoît Magimel, Audrey Tautou et Isabelle Carré. Rencontre avec cet acteur réalisateur pour évoquer ce film qui raconte l’histoire d’un homme qui, après la disparition de sa femme et un an de vaines recherches, part dans sa Bretagne natale pour se construire, mais se voit confronter à des vents contraires.

Cannes : Des vents contraires en clôture des RCC

 

Jalil Lespert, qu’est ce qui vous a intéressé dans l’histoire de cet homme interprété par Benoît Magimel ?

J’aimais le parcours de cet homme qu’on suit pas à pas dans la bourrasque, mais qui néanmoins reste debout et avance pour ses enfants, mais aussi grâce aux autres. A ceux qu’il retrouve comme son frère qu’il avait perdu de vue, mais également à des inconnus qu’il va rencontrer. Il va se reconstruire parce qu’il prend conscience que tendre la main vers l’autre va l’aider et que l’altruisme ça aide aussi.

Des vents contrairesest un film noir, mais vous avez essayé de le rendre lumineux ?

Je souhaitais ne pas être ton sur ton et de ne pas faire un film ni glauque, ni désespéré. Déjà il y a deux enfants qui sont un vrai rayon de soleil dans le film, qui sont au cœur du film et qui palpitent. Puis, autour de Benoît Magimel qui fait face à quelque chose de très douloureux, je voulais des acteurs qui soient des êtres lumineux, en amenant notamment des gens qui viennent de la comédie. Finalement, c’est un film qui raconte qu’il y a toujours de l’espoir et de la vie, à partir du moment où on la regarde en face.

Vous aviez déjà fait tourner Benoît Magimel dans votre premier film, vous avez pensez tout de suite à lui pour ce rôle de père assez différent de ceux qu’il interprète habituellement ?

Benoît approche de la quarantaine et il peut maintenant aborder des rôles comme François Cluzet ou Vincent Lindon ont pu le faire ces dernières années. Il peut jouer des quadras en étant crédible. Il s’est épaissi et a gagné en maturité. Donc ce rôle était taillé sur mesure, tout en étant un peu nouveau pour lui, et je pense qu’il s’est éclaté à le faire.

Vous êtes plus connu du grand public comme acteur, la réalisation vous passionne de plus en plus ?

Il y a un métier que j’ai choisi, qu’y est réalisateur, pour lequel je me bagarre, puis il y en a un autre, acteur, que j’ai fais un peu par hasard, mais que néanmoins j’adore. Je suis d’ailleurs très content parce que je vais remonter sur le ring pour deux films coup sur coup début 2012. Quand on fait un film, c’est un art choral et on rencontre plein de gens. En tant que réalisateur, c’est encore plus évident. On va  rencontrer quelqu’un qui est dans les livres, Olivier Adam, en tout début de projet. Puis, en cours de route, on travaille avec de grands acteurs et, en fin de parcours, on va faire la musique du film avec un musicien. C’est ce côté touche à tout qui me plait énormément.

Quand vous réalisez, vous ne jouez pas dans le film. C’est volontaire ?

Complètement. Je prend beaucoup de plaisir le matin à me dire que j’ai Audrey Tautou  et Benoît Magimel  sur un plateau. Beaucoup moins de me dire que ça va être moi sur le plateau. Surtout, je n’avais pas envie de passer 6 mois avec moi-même. C’est vrai que j’aurais pu jouer le personnage du film, mais j’ai pris infiniment plus de plaisir à faire le voyage en accompagnant Benoît là dedans.

 

  

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