Cannes : le chevalier Voulzy envoûte le Palais des Festivals

Posté sam 15/12/2012 - 11:56
Par admin

Pari gagné hier soir à Cannes pour Laurent Voulzy qui a littéralement envoûté le public du Palais des Festivals avec ses 2h30 de concert durant lesquelles il a su habilement marier ses plus grands succès avec les mélodies médiévales de son dernier album « Lys & Love ». Des chansons un peu plus difficiles d’accès que les nombreux tubes qui ont jalonné sa carrière, mais qui ont une grande force sur scène, surtout lorsque Laurent Voulzy reçoit le concours d’un ange et d’une princesse aux multiples talents musicaux.

Cannes : le chevalier Voulzy envoûte le Palais des Festivals

Pari gagné hier soir pour Laurent Voulzy et ses musiciens (DR)

Même si son très audacieux dernier album Lys & Love qui marie les sons électro aux mélodies médiévales a rencontré son public, l’on était curieux de voir ce que cette étrange alchimie pouvait donner sur scène et comment Laurent Voulzy allait associer ses grands succès, incontournables en concert, avec ses nouvelles chansons qui plongent le public en l’An 1 400. Dès l’entame du spectacle, le décor est planté avec cette nuit étoilée éclairée par quelques bougies trônant sur des chandeliers et Laurent Voulzy hisse bien vite l’étendard Lys & Love de son nouvel album en enchaînant 4 premiers titres. Mais rapidement, le chanteur tombe sa veste de velours rouge pour embarquer les spectateurs vers un rêve plus familier : Le Rêve du pêcheur, avant de partir sur les traces du fille discrète Une héroïne, puis d’adresser une complainte à Jésus, une chanson écrite avec son frère d’armes et de cœur Alain Souchon pour répondre à une demande du fondateur d’ATD Quart-Monde, le Père Joseph Wresinski.

Retour au Moyen Âge

Le retour au Moyen Âge s’effectue par l’intermédiaire de Scarborough Fair, une chanson entonnée depuis des siècles par des générations d’anglais, mais qui a aussi fait le tour du monde grâce à sa reprise par le duo Simon & Garfunkel. Laurent Voulzy reçoit ensuite le renfort d’une chorale pour Ma seule amour, une chanson pour laquelle il a mis en musique un poème écrit par Charles d’Orléans au fin fond de sa cellule de la Tour de Londres où il croupît durant 25 ans en attendant que la France vaincue par les anglais ne verse la rançon demandée. Même si Roger Daltrey, le leader emblématique des Who, qui lui donne la réplique sur l’album, n’est pas sur scène, le public est subjugué  et Laurent Voulzy peut alors l’entraîner sans retenue, dans un déluge de jeux de lumières, vers le ciel qui l’attire. Ceci d’autant plus facilement qu’il est accompagné d’un ange sur scène en la personne d’Elsa, une étonnante musicienne aux talents multiples qui passe avec grâce de la Harpe au violon, sans oublier le violoncelle et le chant. 

Pari gagné pour Laurent Voulzy

Si ensuite, Laurent Voulzy rame un peu en tentant de faire chanter aux spectateurs cannois Rame, rameurs, ramez, il rattrape bien vite le coup grâce au Pouvoir des fleurs et enfonce le clou en entonnant Belle Île en mer.  Son pari de marier anciennes et nouvelles chansons est gagné et Laurent Voulzy et ses musiciens peuvent saluer un public comblé à la manière de preux chevaliers au sortir d’un tournoi victorieux. Mais pour que le plaisir soit total, le chanteur revient seul sur scène avec sa guitare pour enchaîner subtilement ses plus grands succès comme La Filled’avril, Le Cœur grenadine, My song of you et le Soleil donne, et pour finir en apothéose avec Rockollection repris en cœur par le public qui lui fait ensuite une longue standing ovation bien méritée.   

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