
Le Conseil Municipal a débattu lundi du projet de construction d’une mosquée à La Bocca. Un projet qui n’est pas une nouveauté, puisqu’il avait été déjà approuvé à l’unanimité en 2006, mais qui nécessitait la signature d’un avenant au Bail Emphytéotique Administratif consenti à cette époque au profit de l’Association des Musulmans du bassin cannois afin de mettre à disposition un terrain avenue Michel Jourdan pour bâtir cet édifice, car en raison du retard pris par le montage du dossier, celui-ci devenait caduc. Un retard lié à la nécessité de boucler le financement du projet ainsi qu’à l’obligation de revoir le permis de construire pour tenir compte de nouvelles contraintes d’urbanisme, mais aussi à des dissensions internes à l’association qui ont conduit à la nomination d’un administrateur judiciaire, Maître Huertas, qui mène désormais le projet.
Un nouveau permis de construire devrait être délivré prochainement et, le financement étant aujourd’hui bouclé grâce à une donation d’un homme d’affaire saoudien, les travaux devraient démarrer courant 2012 afin de permettre bientôt à 300 fidèles de prier dans de bonnes conditions, et non plus dans des caves ou sous une tente en plein air. Une mosquée, sans minaret, qui ne soulève toujours pas de véritable opposition au sein du Conseil Municipal, même si le groupe emmené par Philippe Tabarot s’est abstenu, estimant qu’il y avait encore des zones d’ombre sur les motivations des dirigeants de l’association et sur l’origine du financement.