L'apaisement avec les intermittents qui hier ont occupé puis évacué sans heurts l'antenne cannoise des Assedic, tandis que les employés en grève du Carlton reprennent le travail dès ce matin. A quatre jours de la clôture, les menaces semblent s'estomper.
Le scénario catastrophe n'a pas eu lieu à Cannes. A quatre jours de la clôture, les menaces qui pesaient sur le festival de Cannes semblent ainsi s'estomper. Le risque le plus sérieux, celui de fortes perturbations, voire d'une interruption de la manifestation, s'est éloigné suite aux nouvelles avancées faites dimanche par le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres. Même si tout n'était pas réglé, des signes forts d'apaisement avaient été donnés. Tandis que l'incident le plus sérieux, samedi, autour de l'occupation par des intermittents (avec des membres de la LCR de Nice selon les pouvoirs publics) du cinéma Star a pu être relativisé et n'a pas en tout cas enclenché de cycle de violence. Ainsi, lundi, les principaux leaders de la Coordination nationale des intermittents et précaires ainsi que de la CGT spectacle avaient déjà quitté la ville. La messe était dite.
Quelques escarmouches ne s'en poursuivent pas moins. Hier c'était l'occupation dès le matin par une soixantaine d'intermittents et précaires de l'antenne Assedic de Cannes. Celle qui se trouve rue Mimont, à proximité du Théâtre des mutilés attribué par la ville au mouvement pour ses réunions et assemblées. L'occupation s'est terminée sans heurts dans l'après-midi. Il s'agissait pour les intermittents de voir si les Assedic avaient bien reçu les consignes sur la prise en compte des congés maternité des intermittentes et sur le nombre d'heures donnant droit à l'indemnisation chômage. La consigne n'était pas encore arrivée mais chacun connaît les lenteurs de l'administration.
L'autre menace, qui a surgi après l'ouverture du festival, était celle de la grève dans les palaces. Un peu plus de 160 employés du Carlton avaient ainsi débrayé jeudi dernier et le mouvement menaçait de faire tache d'huile sur tous les palaces de la Croisette, voire sur les hôtels du bassin cannois. Dès lundi cependant, il était apparu que si des employés d'autres palaces cannois se montraient solidaires, ils n'envisageaient pas de se joindre à la grève. Hier, les grévistes du Carlton ont finalement accepté de reprendre le travail dès ce matin, mercredi, contre le paiement des jours non travaillés et une reprise des négociations le 25 mai. Après le festival.
La fête du cinéma peut donc espérer se poursuivre et se terminer sans embûches. Témoin de ce retour au calme, l'inauguration de la grande fresque en mosaïque de la Palme d'or qu'une entreprise régionale, Opiocolor, a offert et installé dans le hall du Grand Auditorim Lumière aura lieu cet après-midi à 14 heures en présence des officiels du Festival et des autorités cannoises. Une petite manifestation dans la grande qui était initialement prévue le 11 mai et qui avait dû être reportée devant l'orage qui s'annonçait alors.