Voilà une question qui taraude Thales Alenia Space à Cannes depuis plus d'un an : le constructeur cannois qui a fêté voila deux ans les 30 ans du programme Meteosat va-t-il garder ou perdre son programme phare ? Car la bataille fait rage pour obtenir la suite, six satellites météo de troisième génération (MTG) qui seraient lancés à partir de 2015. Un "contrat de 1,5 milliard d'euros, financé aux deux tiers et à parité par l'Allemagne et la France (34 % chacune)", note Le Figaro qui a fait le point dans son édition de mardi, alors que le jour même, les deux consortium rivaux qui se disputent le marché devaient remettre leur offre ultime.
D'un côté "Thales Alenia Space, allié à l'allemand OHB, récent vainqueur de l'appel d'offres Galileo, a déjà fabriqué dans son usine de Cannes (Alpes-Maritimes) les onze satellites Météosat de première et seconde génération dont les images sont retransmises à la télévision depuis plus de trente ans. Il est bien sûr soutenu par Paris. De l'autre, le géant européen de l'aéronautique EADS a fait une offre concurrente soutenue par Berlin où la maîtrise d'uvre est confiée à la filiale allemande d'Astrium, basée à Friedrichshafen, sur les bords du lac de Constance", explique le quotidien. Berlin de son côté n'a jamais caché son intention de remporter la maîtrise d'uvre de MTG, tandis que la France fait état des compétences techniques accumulées pour la construction de ces satellites ultrasophistiqués. Un choix quelque peu cornélien pour le déciceur final, l'ESA, l'Agence spatiale européenne.
Lire l'article de Marc Mennessier sur Lefigaro.fr : "Paris et Berlin se disputent le futur satellite météo"
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