Des élections cantonales partielles se dérouleront dans les cantons de Cagnes-sur-Mer Centre, Grasse Nord et Saint-Martin-Vésubie, les 7 et 14 décembre 2008. La cantonale partielle de Saint-Martin-Vésubie, dans le haut-pays niçois, attirera plus particulièrement les regards car elle porte d'autres enjeux et notamment celui de la présidence du Conseil général des Alpes-Maritimes.
Dans le canton de St-Martin-Vésubie, vacant après la démission de Gaston Franco, c'est en effet Eric Ciotti qui portera les couleurs de l'UMP. Député, premier adjoint au maire de Nice, Eric Ciotti est un fidèle parmi les fidèles de Christian Estrosi. C'est lui que Christian Estrosi envisageait de placer à la présidence du Conseil général après les cantonales de mars dernier. Sauf que Eric Ciotti, qui s'était présenté dans le premier canton de Nice avait été en quelque sorte victime de la bataille à droite. Les partisans de Jacques Peyrat ayant maintenu leur candidat, Eric Ciotti avait été battu par Marc Concas (PS) et, faute d'être élu conseiller général, n'avait pas pu évidemment postuler à la présidence de l'assemblée départementale. Christian Estrosi avait, de son côté, alors joué d'un recours du parti radical sur les élections à la mairie de Nice, pour ne pas tomber immédiatement sous le couperet du cumul des mandats et conserver ainsi temporairement la présidence.
Ce report sur le canton de Saint-Martin Vésubie, Eric Ciotti l'estime légitime. Le député niçois, qui fut longtemps le bras droit de Christian Estrosi au Conseil général, rappelle que c'est à Saint-Martin Vésubie qu'il a grandi, qu'il y a été élu conseiller municipal en 1989 pour ses premiers pas en politique et que son père habite dans ce village.
Chef de file de "Changer d'ère" à Nice, Patrick Allemand (PS), ne l'a pas entendu de la même oreille. Il a de son côté dénoncé cette candidature comme "une magouille politique de plus". "C'est une démarche opportuniste qui révèle un profond mépris des électeurs et des territoires", écrit Patrick Allemand dans un communiqué. "Alors qu'une élection partielle se profile dans le 12e canton, ce choix peu glorieux révèle un député sur la défensive, déjà battu dans le 1e canton et terrorisé par l'idée d'un second échec dans sa circonscription. C'est enfin la poursuite implacable de la volonté d'un clan de s'accaparer tous les pouvoirs dans le département. Le Parti socialiste mettra tout en oeuvre pour faire barrage a ce projet et interpellera tous les Vésubiens, qui ont désormais le destin des Alpes Maritimes au bout de leur bulletin de vote" conclut l'opposant niçois.
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L'éco de la Côte.