Capital risque : deux années de basses-eaux pour les entreprises des Alpes-Maritimes

Posté lun 13/06/2005 - 00:00
Par admin

Forte baisse du nombre de tours de table (ils ont diminué de moitié entre 2002 et 2004), repli également du montant global investi (-70% entre 2002 et 2003) : tel est le bilan établi par l'Observatoire Dynamis sur le financement par le capital risque des années 2003 et 2004.

Sept levées de fonds contre douze en 2002 : l’année 2003 accuse une forte baisse des opérations de financement. Tel est ce qui ressort pour 2003 de la quatrième étude sur le financement par le capital risque des entreprises de Sophia Antipolis et des Alpes-Maritimes, publié par l'Observatoire Dynamis du Ceram (Chaire Entrepreneuriat High-Tech). L’année 2004 n’a vu également la réalisation que de six opérations, soit moitié moins qu’en 2002. Un résultat en net repli sur les deux dernières années qui est toutefois compensé par le fait que les investissements en 2003 et 2004 se sont essentiellement répartis sur des premiers tours, ce qui laisse espérer une relance des investissements à venir. Parallèlement à ce repli, le nombre d’entreprises ayant fait appel (le plus souvent en vain donc) au capital risque n’a cessé de progresser, passant de 41 sociétés en 2002, à 46 en 2003 et 51 en 2004.Premiers tours de table plus nombreuxCe sont en effet essentiellement des premiers tours de table, 5 sur 7 en 2003 et 5 sur 6 en 2004, qui ont été réalisés au cours des deux dernières années. A l’exception de l’année 2002, le nombre de premiers tours a toujours été supérieur à la somme des deuxièmes et troisièmes tours. Le montant moyen investi sur ces premiers tours est par ailleurs en forte augmentation en 2004. Alors qu’en 2002 le montant moyen investi s’établissait à 2,2 millions d’euros et 1,3 millions en 2003, il a atteint 4,3 millions l’an passé.Un montant global en net repliReste que globalement les sommes investies dans le département par les capitaux risqueurs sont en baisse. Les montants levés dans les Alpes Maritimes ont atteint 19 millions d’euros en sept opérations en 2003 et 22 millions en 2004, tandis qu’en 2002 le montant approchait les 61 millions d’euros. Un repli inquiétant (-70%), selon l’observatoire Dynamis, mais qui se tient dans la ligne des chiffres nationaux et internationaux. L’étude souligne par ailleurs que ces mauvais résultats pourraient s’expliquer par des investissements beaucoup plus modestes. En effet, la tendance actuelle semblerait confirmer l’hypothèse selon laquelle les modèles de développement à forte croissance et nécessitant un investissement important sont moins prisés au profit de modèles plus progressifs nécessitant un recours moindre en capital risque, révèle cette étude.Sophia perd des parts de marchéL’indicateur Chausson Finance, qui recense les investissements faits par les sociétés françaises de capital risque dans les entreprises françaises du domaine des nouvelles technologies, fait état pour 2003 d’un montant moyen de levée de fonds par entreprise de 1,2 millions d’euros tandis que celui de Sophia Antipolis se situe à 2,7 millions. Pour 2004, le montant moyen atteint même 3,6 millions d’euros pour la technopole.Si les montants moyens investis sur Sophia Antipolis, bien qu’en baisse par rapport à 2002, restent supérieurs à la moyenne nationale, l’investissement total est quant à lui en forte baisse. Alors que ce repli atteint 68% pour Sophia Antipolis en 2003, il est seulement de -7% en France, selon l’indicateur Chausson Finance. Pour 2004, l’investissement, qui a enregistré une hausse de 34% en France par rapport à 2003, progresse seulement de 16% à Sophia.

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