Carros : Arkopharma va pouvoir se retirer de la bourse

OPA (Offre Publique d'Achat) réussie sur Arkopharma, le laboratoire de phytothérapie de Carros : vendredi, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé qu'Imarko, actionnaire majoritaire du groupe, détenait, avec la famille Rombi et Colette Robert, actuelle Pdg, 97,04% du capital de la société. Ce projet d'OPA sur Arkopharma avait été lancé le 11 juin dernier. Imarko, le holding familial du fondateur du groupe, le Dr Max Rombi, qui détenait alors 60,14% du capital en concert avec la présidente Colette Robert décidait de lancer une OPA sur le solde du capital.

Le laboratoire valorisé à 468 M€

Il était proposé alors 18 euros par action, soit une prime de +34% sur le cours actuel. Un prix qui correspondait au niveau atteint par la valeur à ses plus hauts en 2000 et 2005. Le laboratoire se trouvait ainsi valorisé à 468 M€. Vendredi ainsi, à la clôture de l'OPA simplifiée, la société Imarko détenait directement 21 864 550 actions représentant 27 677 812 droits de vote Arkopharma, soit 82,13% du capital et au moins 76,13% des droits de vote de la société, et de concert avec la famille Rombi et Colette Robert 25 833 707 actions Arkopharma. Ce qui représente 35 491 951 droits de vote, soit 97,04% du capital et au moins 97,63% des droits de vote.

Au lancement de l'OPA, l'initiateur de l'opération avait précisé qu’à "l’issue de l’Offre, il mettrait dans le cas où, IMARKO viendrait, de concert avec la famille Rombi et Madame Robert, à détenir au moins 95% du capital et des droits de vote d’Arkopharma, en oeuvre immédiatement une procédure de retrait obligatoire". Cela "moyennant une indemnité de 18 euros par action Arkopharma, égale au prix de l’Offre". Cette condition étant remplie, Imarko qui a su réunir les moyens financiers pour débourser les 190 millions d’euros nécessaires pour acheter le solde du capital, va pouvoir radier les actions d'Arkopharma de l’Eurolist d’Euronext Paris.

Des économies immédiates liées à un retrait de la cote

Ce retrait de la cote, c'était d'ailleurs le principal objet de l'OPA. Selon le groupe, il s'agit de se retirer de la bourse dans le but de baisser les frais généraux alors qu'Arkopharma traverse depuis 2005 une passe difficile. Le chiffre d'affaires en effet se trouve en baisse depuis 2005 : -3,7% à 235,4 M€ en 2005 par rapport à 2004 et -1,8% en 2006 par rapport à 2005. L'année 2007 quant à elle semble courir sur cette pente avec un premier trimestre 2007 en déclin de 3,2% par rapport à la même période de l'année précédente (78,3 M€ de chiffre d'affaires).

"Au-delà des économies immédiates liées à un éventuel retrait de la cote, cette opération devrait permettre des gains économiques progressifs provenant de la meilleure intégration opérationnelle des activités du groupe, de la simplification des structures et de l’amélioration de la gestion financière et administrative du groupe", était-il expliqué dans le communiqué d'annonce de l'OPA.

Pas "d'impact signifcatif sur la politique de Arkopharma en matière d'emploi"

"En terme de politique sociale, cette opération s’inscrit dans une logique de poursuite du développement de l’activité de Arkopharma et ne devrait donc pas avoir d’impact significatif sur la politique de Arkopharma en matière d’emploi et les salariés continueront à bénéficier du même statut collectif et individuel", était-il ajouté. "Cette opération s'inscrit dans un processus de continuité du mode de management et de sa politique en matière de relations sociales et de gestion des ressources humaines".

"La composition du directoire de Arkopharma demeure inchangée. Le directoire continuera à exercer les fonctions qui lui ont été confiées par le conseil de surveillance. Imarko n’a pas l’intention de demander une modification de la composition des organes sociaux de Arkopharma. L’Offre n’entraînera ni modification du périmètre des actifs de Arkopharma ni modification statutaire, étant précisé que l’Initiateur n’envisage pas de procéder à une fusion de Arkopharma avec une quelconque société de son groupe. Elle n’entraînera pas de changement en termes de structure ou de volume des effectifs".