Casinos : perspectives 2006 en berne pour la SFCMC Lucien Barrière

La Société Fermière du Casino Municipal de Cannes a augmenté son volume d'affaires grâce à la mise en batterie du Casino Barrière les Princes. Mais l'activité du Casino Croisette ainsi que des hôtels Majestic et Gray d'Albion est à la baisse. 2006 ne devrait pas relever le ton.

Des perspectives 2006 peu encourageantes pour le Groupe SFCMC Lucien Barrière (Société Fermière du Casino Municipal de Cannes) qui gère deux casinos (440 machines à sous), deux hôtels (Majestic Barrière et Gray d'Albion) ainsi qu'un restaurant de prestige (la Villa les Lys) sur la Croisette. La société, qui a présenté récemment les comptes de son dernier exercice arrêté au 31 octobre 2005, a réalisé un volume d'affaires (recettes avant les prélèvements Etat et commune) certes en hausse à 124,9 M€ (+5% par rapport à l'exercice précédent). Mais cet accroissement est dû à l'ouverture et l'exploitation depuis le 3 mars 2005 de l'activité Machines à sous au Casino Barrière les Princes ainsi qu'une année complète d'exploitation des jeux de table dans ce casino ouvert au Noga Hilton de Cannes. C'est ce qui a permis de compenser la baisse d'activité du Casino Croisette et la baisse du chiffre d'affaires des hôtels.Plan de sauvegarde des emplois au Casino CroisetteSi les résultats connaissent une forte augmentation, ce n'est donc pas dû à une forte reprise du marché. La SFCMC l'explique par des efforts sur les charges et des cessions d'actifs non stratégiques. Le groupe a par ailleurs lancé un "plan de sauvegarde des emplois au Casino Barrière de Cannes Croisette" qui a vu son volume d'activité baisser de 15% en 5 ans. Le plan prévoit des départs volontaires dans un dispositif qui s'étend jusqu'en avril 2006. Les travaux de rénovation du Gray d'Albion ont été, quant à eux, reportés. Pour ce report a été mis en avant la décision de Cannes de différer les travaux d'extension de son palais des festivals.Pour 2006, la SFCMC reste très prudente. Elle estime que le secteur loisir et tourisme présente des perspectives de croissance faible, que l'activité Machines à sous est en décroissance sur le marché cannois et dans la région et que d'autre part les jeux de tables devraient stagner. Pas de quoi susciter l'enthousiasme pour le groupe qui devrait pousser les actions pour réduire les charges de structure faute d'espérer pouvoir accélérer l'activité.