Chômage en France : les chiffres revus à la hausse

Le chômage touchait fin décembre 2003 près de 10% de la population active (9,9% contre 9,7% précédemment annoncé) révèle ce matin une étude de l'Insee qui estime le nombre de chômeurs à 2.707.000 chômeurs (contre 2.635.000 précédemment donné).

Les chiffres du chômage en France sont plus mauvais que ceux qui avait été jusqu'à présent donnés. Ainsi, ce matin, l'Insee publie une estimation du taux de chômage à la hausse par rapport aux estimations antérieures. L'Institut national des statistiques et études économiques porte à 9,9% de la population active, son estimation du taux de chômage en France (contre 9,7% précédemment).Selon ces derniers chiffres, l'augmentation du nombre de chômeurs serait de 183.000 en 2003 (contre 123.000 pour la précédente estimation, ce qui fait quand même près de 50% en plus). L'Insee révise ainsi le nombre de chômeurs à fin décembre 2003 : 2.707.000 chômeurs (au sens du Bureau international du Travail) contre une précédente estimation de 2.635.000 personnes. La situation ne s'est pas redressée au début 2004, le chômage touchant 9,9% de la population en janvier et 9,8% en février deux mois pour lesquels une très légère décrue a été décelée, décrue que beaucoup ont associé à la modification du régime d'indemnisation intervenue en janvier.Pour l'Insee, la progression du chômage "touche toutes les catégories de population. Le taux de chômage reste supérieur à la moyenne chez les jeunes, les non-diplômés, les ouvriers et les femmes. Passé 50 ans, retrouver un emploi reste très difficile : cette population ne représente que 6 % des salariés embauchés dans l’année, contre 17% des chômeurs".Et d'ajouter que, "pour la première fois depuis 1993, la France a perdu des emplois : -67.000. L’emploi privé, salarié et non salarié, a augmenté tandis que l’emploi public a baissé. Sur un marché du travail perturbé, les jeunes issus des filières professionnelles du supérieur trouvent plus facilement un emploi correspondant à leur formation que ceux issus des filières plus générales". Cette révision à la hausse des statistiques du chômage vient après la publication de chiffres de la croissance beaucoup moins optimistes que ceux qui avaient pu être envisagés (voir l'article de SN.com "France : une croissance sans éclat selon l'Insee").