Christian Estrosi : "Oui, je souhaite devenir maire de Nice !"

Posté lun 22/10/2007 - 06:35
Par admin

Christian Estrosi : "Oui, je souhaite devenir maire de Nice !"

"Je vous dis oui et je dis oui à Nice"! Ou encore "Oui, je souhaite devenir maire de Nice, oui je souhaite devenir votre maire". Sans ambiguïté, Christian Estrosi a officialisé hier soir à Acropolis devant près de 3.000 personnes ce qui devenait au fil des jours une évidence : il sera bien candidat à la mairie de Nice en mars prochain. Le choc avec le sénateur-maire Jacques Peyrat, UMP comme lui, et candidat à un troisième mandat, aura bel et bien lieu. Le ministre délégué à l'outremer, président du Conseil général des Alpes-Maritimes, proche du président de la République Nicolas Sarkozy, ne devrait pas, de son côté, manquer l'investiture de l'UMP le 30 octobre prochain. Une attribution qui se ferait alors au détriment de Jacques Peyrat. Le sénateur-maire sortant, 76 ans, garde toujours contre lui le fait qu'il ait été membre du Front national jusqu'en 1995, date à laquelle il avait rallié ce qui était à l'époque le RPR pour devenir l'UMP.

 

Hier, personne ne doutait que Christian Estrosi n'annonce sa candidature. Depuis la rentrée de septembre, les signes en ce sens s'étaient multipliés. Son discours d'Auron, les déclarations de sa garde rapprochée et plus particulièrement d'Eric Ciotti, visant à la relance de Nice, les résultats d'un sondage commandité par l'UMP et attribuant 50% des intentions de vote à Christian Estrosi contre 10% à Jacques Peyrat, les défections pas plus tard que la semaine dernière de douze membres de la majorité de Nice sur le dossier du Parking Sulzer. Tout convergeait. Ne restait plus qu'au principal intéressé de se déclarer. Ce qu'il a fait hier à l'occasion d'une réunion dont l'invite était elle aussi un pas de plus vers la candidature : "Nice, il est grand temps de se parler".

 

La situation est désormais claire. Les regards se tournent aujourd'hui vers Jacques Peyrat qui, hier soir ne s'était pas encore exprimé devant cette nouvelle donne. Ira-t-il jusqu'au bout et se maintiendra-t-il au risque de perdre et son mandat de maire et celui de sénateur (si Christian Estrosi l'emporte, il aura la main sur un nombre important de grands électeurs qui font l'élection du sénateur)? Cédera-t-il aux sirènes du Front National? Ainsi Marine Le Pen était à Nice samedi et a renouvelé l'appel du pied à Jacques Peyrat. Ancien parachutiste, ancien avocat, ce dernier n'est pas homme à battre en retraite. Il a bien fait savoir ces dernières semaines qu'il maintiendrait sa candidature, déclarant au quotidien Nice-Matin que "personne ne me dira cou-couche panier".

 

Pour les prochaines municipales, la bataille est maintenant ouvertement lancée à droite. Il est vrai que du côté de l'opposition, la guerre est aussi allumée entre les deux Patrick : Patrick Mottard de la gauche plurielle qui fut le candidat PS aux dernières municipales et partira sans l'investiture du parti; Patrick Allemand, courant Segolène Royal et premier vice-président de la région Paca, qui a lui obtenu l'investiture. Face à une opposition divisée, l'UMP peut donc estimer jouer sans trop de risque l'éviction du soldat Peyrat de la scène niçoise .

 

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