Christophe Dupont contre ViaNice : un procès d'une autre époque

Posté mer 02/10/2002 - 00:00
Par admin

Le fondateur de RESpublica réclame 9,4 millions de francs (environ 1,4 million d'euros) à l'équipe du city-guide niçois pour non application d'un contrat d'investissement de 600.000 francs contre 25% des parts d'une société créditée un temps d'une valorisation à 40 millions de francs…

Le city-guide Vianice joue sa vie actuellement au Tribunal de Grande Instance de Nice dans un procès qui l'oppose à une des vedettes de la nouvelle économie azuréenne, Christophe Dupont, l'un des co-fondateurs d'Echo, fondateur de RESpublica et actuellement à la tête de CD Gestion, société qu'il a créée. Le procès, qui s'est plaidé le 30 septembre à Nice avec délibéré le 7 novembre prochain, avait été lancé le 8 juin 2000. Christophe Dupont avait alors assigné les dirigeants de ViaNice (famille D'Elia, Kim England et Thomas Gauthier) pour ne pas avoir respecté un engagement de cession d'une partie du capital de la société.Le contrat, qui avait été signé par les deux parties, stipulait que 600.000 francs (près de 100.000€) devaient être investis dans ViaNice pour son développement national contre 25% du capital. Un contrat qui était resté lettre morte. Selon Christophe Dupont, l'équipe de ViaNice était revenue sur sa signature, estimant que les clauses, pourtant acceptées sur le moment, ne lui étaient pas assez favorables. L'équipe de ViaNice, qui s'explique longuement sur son site web ("Le procès qui menace ViaNice : délibéré le 7 novembre"), plaide de son côté son inexpérience juridique. Selon les responsables du city-guide, la signature se serait faite "précipitamment, et sous la pression". Ils se seraient ensuite rapidement aperçus que cet " engagement à négocier avec Christophe Dupont au terme duquel, si la négociation réussissait, celui-ci se rendait acquéreur de 25 % des parts", n'était qu'un "piège juridique" pour mettre la main totalement sur la société.L'affaire aurait été banale s'il n'en était le montant de la somme réclamée : 9,4 millions de francs (environ 1,4 million d'euros). Sur la base d'une valorisation de ViaNice de l'ordre de 40 millions de francs à l'époque, c'est ce qu'il est réclamé pour la non application du contrat. Ce qui signifierait, si la demande était entérinée par la justice, la mort pure et simple du portail Internet et de son fil d'information quotidien, véritable "poil à gratter" de la vie locale niçoise. Quant aux chiffres mis en avant, ils semblent totalement hallucinants avec le recul. Vu l'état de la "nouvelle économie" actuellement et la plongée qu'ont connue les valorisations de start-up, ce procès semble même appartenir à une autre époque. Celle des années folles du Net...

Jean-Pierre  Largillet

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