C.I.T.E. de l'Environnement : le nouveau challenge du Club High Tech Côte d'Azur

Posté jeu 03/02/2005 - 00:00
Par admin

Le Club, qui a déjà à son actif la création de SAME (Sophia Antipolis Microelectronics Forum), a lancé un ambitieux projet de création d'un Centre International des Technologies et Expertises de l'Environnement rassemblant les compétences azuréennes dans ce domaine.

Utiliser les compétences de la Côte d'Azur en matière d'environnement pour mieux répondre aux préoccupations grandissantes de la société dans ce domaine : c'est le grand projet que mène aujourd'hui le Club High Tech à Sophia Antipolis. L'idée était caressée depuis quelques années. Elle prend forme aujourd'hui avec le projet de C.I.T.E. de l'Environnement (Centre International des Technologies et des Expertises de l'Environnement) qui a reçu l'appui du Conseil général des Alpes-Maritimes et de la Datar. Tous deux ont participé au financement des études préliminaires qui sont en cours. Dans cette phase, il s'agit de définir ce que sera le "C.I.T.E. de l'Environnement", de le placer dans le contexte de la région PACA et de faire des propositions de contenu. Une phase qui s'achèvera en avril et ouvrira sur les deux phases suivantes : la programmation détaillée, puis, dernière étape, la réalisation concrète du projet.Club High Tech Côte d'Azur : après SAME, le C.I.T.E. de l'EnvironnementL'idée remonte à 1999. Elle a émergé dans le Club High Tech Côte d'Azur. Association loi 1901, il s'est donné pour buts de développer et valoriser les hautes technologies dans le département des Alpes-Maritimes, de favoriser les partenariats entre recherche privée, recherche publique et enseignement. Autant de thèmes plus que d'actualité. Il a déjà à son actif entre autres, la création de SAME (Sophia Antipolis MicroElectronics Forum). Ce salon de la microélectronique, avec le concours de la CCI Nice Côte d'Azur, est devenu l'un des grands rendez-vous européens du secteur, vole désormais de ses propres ailes et débouche sur le grand projet de CIM PACA, de Centre Intégré de Microélectronique régional.Parallèlement à SAME, le Club High Tech avait lancé le salon GERI sur le thème de la gestion des risques. Dès octobre 1999, aussi, le groupe Observation de la Terre & de son Environnement, un des groupes du Club High Tech, avait initié le projet fédérateur d'une "Cité de l'environnement". Présenté en septembre 2000 au Comité Stratégique de la technopole, le projet avait alors suscité beaucoup d'intérêt. D'où le soutien accordé par le Conseil général et la DATAR en 2002.Pourquoi un Centre des Technologies et des Expertises de l'EnvironnementL'objectif de cette nouvelle initiative du Club High Tech est triple. En premier lieu, apporter une aide à la décision au niveau aussi bien local que national ou international aux acteurs et décisionnaires chargés de la gestion des risques en mettant à leur disposition un centre de ressources du plus haut niveau. Seraient ainsi regroupés des outils de formation, des forums, des bases de données consultables en ligne, des supports techniques à l'aménagement du territoire ainsi que des produits thématiques (une cartographie de l'humidité des sols pour la prévention des risques d'incendie par exemple). Second objectif : rassembler et fédérer les acteurs du domaine des risques et de l'environnement. Cela permettrait de disposer d'une force de propositions, d'un laboratoire d'idées, d'une puissance d'expertise favorisant les affaires comme la création de nouvelles entreprises ou de nouvelles formations.Troisième objectif de ce centre : assurer une mission d'information et de culture scientifique auprès du public et notamment des scolaires, avec des animations, des rencontres permettant de mieux comprendre les recherches entreprises sur notre environnement, les moyens de prévenir les risques, les outils d'observation les plus sophistiqués dont nous disposons.Des satellites aux applications sur le terrain en passant par le traitement des donnéesQuant aux "compétences" qui pourraient ainsi être fédérées, elles ne manquent pas. Leur conjugaison est d'autant plus intéressante que l'ensemble du spectre est couvert : elles vont de la récolte des données par satellite, aux applications pour l'aménagement du territoire ou la prévention des risques en passant par le traitement de ces données (modélisation, cartographie) et le développement de solutions et interfaces. Quelques exemples. Alcatel Space à Cannes, qui vient de s'illustrer mondialement sur Titan avec la sonde Huygens construite dans ses salles blanches, a réalisé de remarquables instruments comme Meris pour l'observation de la mer et des zones côtières. Acri a réalisé un travail considéré comme une référence en Europe pour le retraitement des données du programme de satellite européen Envisat et a fourni ainsi un diagnostic exceptionnel sur la qualité de notre environnement atmosphérique, marin et terrestre.Figurent également dans ce pôle d'expertise régional sur l'environnement des organismes de recherche et d'observation comme Geoscience, l'Inra (Institut national de la recherche agronomique), l'Inria (Institut national de recherche en informatique et automatisme), le Cnrs, l'Ecole nationale supérieure des Mines de Paris, l'Ademe, Geoazur, ainsi que des entreprises comme Geosat, Virnet, Istar, Geoimage, Eramm, liées aux services.Consultant spécialisé dans la préparation et le montage de projets européens, Inno TSD a été chargé dans le cadre de l'étude préliminaire, d'établir un inventaire précis des acteurs régionaux publics ou privés qui interviennent dans les problématiques environnementales, de les interroger et de réunir tous les éléments nécessaires au montage du projet. Les résultats de l'étude qui devraient être donnés en avril permettront de définir la forme, les grandes thématiques retenues et le contenu du projet. Quelques idées sont déjà avancées. Sur le positionnement sociétal, seraient mises en valeur les problématiques liées à l'écosystème, au eaux et au littoral, à l'aménagement du territoire (énergies, déchets). Sur le positionnement technologique l'accent serait mis sur le traitement des données, les outils au service de l'environnement, l'observation de la mer et de la terre.Apportez votre contribution !Plusieurs réunions du comité d'orientation regroupant des représentants du Conseil général, CASA, CANCA, CAD, Datar, UNSA, Club High Tech, etc ont déjà eu lieu. Elles ont permis d'affiner la vision de ce que sera le futur centre. Ce qui s'est dégagé ? Le C.I.T.E. s'inscrirait dans une logique régionale avec une vision européenne. Il pourrait être à la fois un centre de coordination, de compétences technologiques, de business et de ressources dans les sciences de l'ingénierie départementale, un observatoire avec base de données, un lieu de mutualisation des outils favorisant la visibilité du pôle.Les portes restent ouvertes et plusieurs options sont à l'étude concernant le lieu d'implantation. Vous pouvez apporter votre contribution à ce projet qui sera arrêté dans ses grandes lignes fin février, en répondant au questionnaire qui accompagne cet article. Une contribution dont on vous remercie par avance. Cliquer sur Questionnaire.Les tragiques événements survenus en Asie nous l'ont encore rappelé : l'environnement dans son sens général nous concerne tous. Et en matière de prévention des risques comme de qualité de la vie, la technologie est aujourd'hui la seule réponse sérieuse que nous puissions avoir face aux grands défis du 21ème siècle avec les risques de réchauffement climatique, de surpopulation de la planète, de pollution généralisée et de catastrophes naturelles. Devant ces enjeux, la constitution d'un centre de ressources de l'environnement est aujourd'hui capital pour la Côte d'Azur.Contact : e-mail Dominique Juge; e-mail djuge@sophianet.com

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