Cities européennes : ce que dit l'Insee de la "City de Nice"

"Nice conjugue rayonnement touristique et stagnation démographique" : c'est le titre du flash que l'Insee PACA consacre à Nice en tant que l'une des grandes "cities européennes". L'occasion d'un "benchmarking" sans fard avec les autres grandes agglomérations européennes.

Carte City Nice Insee

Un benchmarking des "cities" européennes. C'est ce que propose l'Insee PACA dans ses derniers flashs avec un focus sur Nice et Marseille comparées aux "Cities européennes". Première chose à préciser : le terme "city" est beaucoup plus large que celui de cité et même de métropole. Il s'applique à l'agglomération urbaine et, dans le cas de Nice, recouvre ainsi toute la partie dense du littoral azuréen avec la Métropole, dans sa partie ville, avec Cannes et Mandelieu, en passant par Antibes, mais en excluant Mougins, la zone de Sophia Antipolis ou encore Grasse.

35e rang des cities les plus peuplées en Europe

Dans ce périmètre élargi, la city de Nice regroupe un ensemble de 672.780 habitants (chiffre 2018) et se place au 35e rang des cities les plus peuplées en Europe. Nice, résume l'Insee en préambule, "se distingue par une population plus âgée que les agglomérations de taille équivalente. Sur la période récente, la croissance démographique y est quasi nulle, à l’image de Séville et Riga. Nice apparaît comme une des cities où la fonction touristique est la plus affirmée, dans le sillage de Lisbonne. Cet attrait pour la ville alimente l’activité économique locale mais accroît également la tension sur le logement".

Dans le sillage de Lisbonne

L'Insee dresse quelques traits de Nice. Une population plus âgée qui se compare à celle de Lisbonne d'abord. "Nice se distingue des 25 autres cities européennes de taille équivalente par un vieillissement plus prononcé : 25 % des habitants y sont âgés de 65 ans ou plus, tandis que ces derniers représentent 18 % de la population dans les cities comparables en 2018. Nice se situe au 2e rang des cities sur ce critère après Lisbonne."

Une croissance de la population quasi nulle

Une croissance de la population quasi nulle ensuite entre 2013 et 2018. "Seules les cities de Séville et Riga ont une croissance plus faible dans les cities comparables. L’excédent naturel est similaire (+ 0,1 %), mais le solde migratoire apparent est en léger déficit depuis une dizaine d’années (- 0,1 % par an), contre un excédent dans les cities de comparaison (+ 0,5 %)" souligne l'Insee.

Un emploi qui recule légèrement

Un emploi qui recule légèrement sur cette même période "alors qu’il croît de 1,4 % par an dans les cities comparables". Sur ce point Manchester tient la corde (plus de 3%) tandis qu'en France, Toulouse et Bordeaux (plus de 1,5%) font mieux. L'emploi, ce n'est pas une découverte, est orienté sur le tourisme avec 4 emplois sur 10 dans le commerce, les transports et l'hébergement-restauration contre trois ailleurs. Là aussi, Nice se rapproche de Lisbonne. Un trait encore qui se dégage : le nombre de résidences secondaires. "Elles représentent plus d’un logement sur cinq en 2018 et leur proportion s’accroît sur 20 ans (+ 4 points depuis 1999)".

Des logements en suroccupation

Ce qui alimente une forte pression sur le logement. "En conséquence, 13 % des logements hors studios occupés par une personne sont en situation de suroccupation. La city est au 1er rang sur ce critère parmi les cities françaises de province. Des prix élevés entretiennent un déficit migratoire pour les familles avec enfants qui ont besoin de grands logements. Le prix médian au m² des appartements s’élève à 3 670 euros/m² dans la city, nettement supérieur à ceux des cities de Bordeaux (+ 25 %) et Toulouse (+ 44 %)."

Un faible recours aux transports publics

Autre caractéristique bien mise en lumière par l'Insee : le faible recours aux transports publics. "Seule une personne sur cinq travaillant dans la city emprunte les transports publics pour se rendre à son travail, proportion assez basse comparée aux villes du référentiel (18 % contre 30 %). Le recours à un véhicule individuel motorisé est majoritaire : deux personnes sur trois qui y travaillent utilisent la voiture ou la moto, contre la moitié dans les cities comparables."

 

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