Classement des communes les mieux gérées : Nice et St-Laurent-du-Var sabrées !
Voilà un classement qui ne fera sans doute plaisir ni au maire de Nice, ni à celui de Saint-Laurent du Var. C'est le classement des villes les mieux gérées de France que vient de publier le magazine Challenges avec l'aide de l'agence Public Evaluation System. Nice se trouve en effet dans les dix dernières communes de ce classement et Saint-Laurent-du-Var, encore plus en profondeur, dans les cinq dernières. Nice écope de trois "moins rouges" pour sa fiscalité. Sont aussi pointées en moins, la rigidité (les charges courantes rapportées aux recettes réelles de fonctionnement) et le service de la dette (le poids annuel de la dette en regard des recettes de fonctionnement). En revanche, Nice bénéficie de deux "plus" pour les réalisations.
Mandelieu, Valbonne, Menton, Villeneuve-Loubet, premiers de la classe azuréenne
Ce n'est pas le cas de Saint-Laurent-du-Var, pointé en rouge sur les cinq critères du classement : rigidité, fiscalité, service de la dette, solvabilité, réalisation. Si aucune ville de la Côte d'Azur ne figure dans les "trois étoiles", le haut de tableau, en revanche, d'autres villes azuréennes se trouvent beaucoup mieux classées. Dans le tableau des bons élèves avec 2 étoiles, on trouve :
Viennent ensuite à 1 étoile: Cagnes-sur-mer, Cannes, Grasse, Antibes (3 étoiles pour la fiscalité), Mouans-Sartoux, Mougins, Vence, Vallauris (bonne note pour le service et les réalisations).
Un cran en-dessous, Le Cannet est dans l'avant dernier tableau du classement avec un point rouge, eu égard à sa rigidité et sa solvabilité. Et puis tout en bas donc, Nice et Saint-Laurent-du-Var.
Un "bonnet d'âne de la gestion municipale" selon Patrick Allemand (PS)
Les pointes les plus acerbes, évidemment, sont venue de l'opposition niçoise. "Estrosi : Bonnet dâne de la gestion municipale", titre pour son communiqué Patrick Allemand, conseiller municipal, président du Groupe Changer dère. "Parmi les villes de plus de 100 000 habitants, Nice figure parmi les plus mal gérées avec une note inférieure à 8/20", écrit-il.
"Selon les critères retenus, la gestion de Christian Estrosi apparaît carrément catastrophique en matière de fiscalité et de poids des charges courantes (les frais de communication et de réception quil a augmentés de 80% par exemple). Ce bonnet dâne vient confirmer toutes les critiques que lopposition municipale formule depuis deux ans et demi sur les incohérences du maire, ses projets pharaoniques, et les augmentations record de la fiscalité qui en découle."
"L'échec de la méthode Estrosi" pour Jean-Christophe Picard (PRG)
Président départemental du Parti Radical de Gauche, Jean-Christophe Picard n'est pas en reste et parle de l'échec de la méthode Estrosi. "La conclusion de lanalyse des comptes des 37 villes de plus de 100 000 habitants est sans appel : "sept villes se trainent en queue de peloton avec une note inférieure à 8 sur 20, parmi lesquelles Nice, Nantes, Saint-Etienne et bien sûr Marseille" ! reprend-il. "Christian Estrosi sétait engagé à mettre en place, dans les 100 jours après son élection, "des critères dévaluation et de contrôle de laction publique". On comprend, aujourdhui, pourquoi cette promesse na jamais été tenue ! Pourtant, au regard de la situation financière catastrophique de la ville, il est urgent de créer des outils permanents d'évaluation, de suivi et de correction de laction municipale".
"Au-delà de cet indispensable préalable, la mauvaise note attribuée à Nice révèle léchec de la méthode Estrosi basée sur la concentration des pouvoirs, le mépris des assemblées délibérantes et létouffement de la démocratie participative. Outre quelle ne correspond pas à ce qui doit se faire dans une démocratie moderne, on a donc, aujourdhui, confirmation quelle est également inefficace. Bref, le maire de Nice doit revoir sa copie et vite !"
Voir le classement des communes azuréennes sur le site Challenges.fr
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