
Où en est la France en termes de compétitivité ? Une réponse avec le Rapport global sur la compétitivité 2014-2015 que publie aujourd'hui, mercredi 3 septembre, le Forum économique mondial. La France y est classée en 23ème position, la même place que l'an dernier alors que les quatre années précédentes elle avait reculé. A la 15ème place en 2010, elle était passée à la 18ème en 2011, puis à la 21e en 2012 avant de tomber 23ème en 2013. Sortie du Top 20 des pays les plus compétitifs de la planète en 2012 sa glissade s'est arrêtée cette année. Une glissade qu'il convient toutefois de relativiser quand on se souvient que le classement 2002 nous reléguait en 30ème position.
La France, comme l'Italie, pas encore pleinement engagés dans le processus de réforme
Concernant notre pays, le WEF (World Economic Forum), note que "certains pays comme la France (23ème) et l'Italie (49ème) qui demeurent confrontés à des défis importants en termes de compétitivité, ne semblent pas encore s’être engagés pleinement dans ce processus de réforme". Et d'ajouter que "tandis que la fracture perdure entre le Nord très compétitif et le Sud et l'Est à la traîne, on peut observer un nouveau paysage de la compétitivité en Europe avec d'un côté les pays qui mettent en oeuvre les réformes et de l'autre ceux qui ne le font pas."
Dans son évaluation annuelle des facteurs qui déterminent la productivité et la prospérité, le rapport identifie justement les grandes différences dans la mise en oeuvre des réformes structurelles selon les régions et les niveaux de développement comme le principal défi à surmonter pour atteindre une croissance économique durable. Il met également en exergue l'innovation et la gestion des talents comme deux domaines dans lesquels les leaders des secteurs public et privé doivent mieux collaborer pour réussir un développement économique durable et inclusif.
L'exemple du Top Ten, dominé par la Suisse et Singapour

"Les économies qui occupent les premières places du classement ont toutes en commun d’excellents résultats en matière de formation, rétention et attraction des talents, ainsi qu’une politique d’investissements encourageant l'innovation. Ces investissements dits "intelligents" et ciblés sont possibles grâce à une approche coordonnée reposant sur une collaboration étroite entre les secteurs public et privé."