Conjoncture : mauvaise passe pour l’emploi
La CCI Nice Côte d’Azur et l’UPE 06 ont dévoilé hier les dernières tendances de l’économie azuréenne. Rencontre avec Yvon Grosso pour évoquer la situation de l’emploi qui s’est fortement dégradée dans le département. Le taux de chômage s’élève désormais à 9,7% et devrait bientôt dépasser la barre symbolique des 10%. Le Président de l’UPE 06 nous livre son sentiment sur les pistes à explorer, notamment en terme de flexisécurité, pour tenter d’inverser cette tendance.
Les derniers chiffres de la conjoncture économique azuréenne ont été dévoilés hier par la CCI Nice Côte d’Azur et l’UPE 06. Des résultats qui se traduisent notamment par une nette dégradation de la situation de l’emploi dans les Alpes-Maritimes. Si, jusqu’à présent, le département était plutôt un bon élève en matière d’emploi avec de meilleurs résultats que la région PACA ou que la France dans son ensemble, la tendance est malheureusement en train de s’inverser avec une progression de 10% du nombre des demandeurs d’emploi qui s’élève à 53 600 à fin juin 2012 pour les chômeurs de catégorie A. S’il reste inférieur à celui de la région PACA, le taux de chômage des Alpes-Maritimes est désormais de 9,7% et devrait prochainement franchir la barre symbolique des 10%.
Réformer le marché du travail pour inverser la tendance
Une situation pas très brillante pour le Président de l’UPE 06 qui l’impute à la baisse générale d’activité qui se répercute sur le département, même si certains secteurs d’activité comme le tourisme résistent plutôt bien. Yvon Grosso invoque aussi la spécificité de la pyramide des âges dans le 06, ainsi qu’une concurrence frontalière plus forte qu’ailleurs. Pour lui, l’inversion de cette tendance ne sera possible qu’avec une harmonisation du coût du travail au niveau européen et une modification du code de travail qui est un frein à l’emploi. Dans ce domaine, il fonde quelques espoirs sur les négociations engagées avec les partenaires sociaux sur la flexisécurité qu’il préfère appeler sécurisation des parcours professionnels. Au vu de l’enjeu, il pense qu’il est possible que patronat et syndicats parviennent à un accord gagnant-gagnant. Un point qui serait positif, surtout s’il s’accompagne également de mesures sur la réduction du coût du travail avec une baisse des charges des entreprises.