Contournement de Nice : l'environnement a grondé à Mouans-Sartoux
Minima? Court? Un peu plus long jusqu'à Sophia Antipolis? Le Débat Public fait rage. Après la réunion de Mouans-Sartoux sur l'environnement qui a mobilisé 500 personnes, trois réunions restent à venir tandis que le Club des Dirigeants de Sophia veut faire entendre sa voix.
Contournement de Nice à minima? Voie courte entre Biot-Est et Nice-Est? Ou solution un peu plus longue qui pousserait jusqu'à Antibes ouest et permettrait de desservir aussi la technopole de Sophia Antipolis? Engagé le 4 novembre dernier, le débat sur le contournement de Nice a repris après les fêtes avec une réunion "environnement" à Mouans Sartoux, lundi 16 janvier. Une réunion d'autant plus suivie (près de 500 personnes) que les élus de la commune avaient appelé la population a se mobiliser.Le Club des Dirigeants de Sophia Antipolis lance une pétition pour la solution Antibes-OuestAprès l'étape "environnement" à Mouans-Sartoux, le Débat Public doit maintenant revenir à Nice pour ses trois dernières réunions : le 30 janvier à Nikaïa, il sera question du projet de territoire que pourrait induire la construction d'un projet de contournement routier. Les perspectives seront économiques (services et tourisme), écologiques et sociales; le 6 février seront abordées les questions de financement et le 27 février est prévue la réunion de clôture du Débat Public.Côté Sophia Antipolis, le Club des Dirigeants de la technopole s'est prononcé pour la solution longue, comme la CCI Nice Côte d'Azur l'avait fait en décembre. Le Club des Dirigeants a ainsi décidé de mobiliser Sophia et va lancer dans les jours qui viennent une pétition en faveur de la solution dite "longue", la seule solution qui desserve aussi la technopole et assure une liaison rapide avec la métropole niçoise. Sophianet.com se fera le relais de cette pétition.Mouans-Sartoux : la mobilisation pour l'environnementA Mouans-Sartoux, ce sont les défenseurs de l'environnement qui ont tenu le devant de la scène et ont exposé leurs préoccupations. Une étape importante car la mobilisation sur la question de l'environnement, a depuis plus de vingt ans bloqué toute initiative de création de routes nouvelles.André Aschieri, maire de la commune, a ouvert la séance en saluant la mobilisation associative et citoyenne qui -comme dans d’autres débats historiques (ndlr Ligne Boutre Carros)- fera entendre ses voix divergentes aux projets présentés. C’est en faveur des transports collectifs en sites propres et de la création d’une troisième voie SNCF qu’il s’est exprimé, avant de conclure par une demande d’expertise santé-environnement sur l’impact de la construction d’une infrastructure. En réponse, le Président et les membres de la Commission ont proposé d’organiser un atelier (le 13 février prochain) qui permettra l’inventaire des préoccupations d’ordres sanitaires devant être considérées face à ce type de projets.Conseiller général Verts, Jean-Raymond Vinciguerra a salué le bilan à mi-parcours présenté par Philippe Unterreiner (DDE 06) "qui a rappelé que ce débat a pour rôle de savoir si on fait ou non un projet ou si on ne fait que réserver des emprises". Cette évolution dans le discours de la DDE 06 a été notée par nombre d’assidus aux réunions publiques tout comme le fait, réitéré, que ce débat doit amener les élus à envisager une vision globale des déplacements dans les Alpes Maritimes.Deux expressions nouvellesPour cette 6è réunion, au-delà des thèmes récurrents de la priorité à donner aux transports en commun, au Merroutage et au Ferroutage, deux expressions nouvelles se sont faites entendre.- Le problème de la pollution de l’air éclairé brillamment par un exposé de Mme Dalstein-Richier qui conclut à la nécessité absolue d’améliorer la fluidité du trafic sans se prononcer pour une solution ou une autre.- Un parfumeur grassois, pro-contournement routier, est venu expliquer à une salle plutôt agitée qu’une meilleure fluidité dans les transports transfrontaliers vers l’Italie améliorerait le développement économique de tout un secteur industriel.Notons que certains membres d’associations "contre" tout projet de contournement, s’accordent sur la nécessité d’une solution en tunnels pour l’Est de Nice. Il reste que la DDE n’a quasiment pas été interrogée sur les questions de sécurité dans les tunnels… A Mouans, l'environnement a grondé, mais des portes restent quand même ouvertes pour des solutions qui éviteraient l'asphyxie complète du département à l'horizon après-2010.Voir les articles de SN.com- Contournement routier de Nice : la CCI pour la solution longue- "Contournement de Nice : trois solutions au débat public"
