Coronavirus : Italie confinée et bourses européennes en limite de krach

Panique sur les places financières mondiales. Après une semaine noire, un lundi encore plus noir. A Paris, le CAC 40 qui avait ouvert à près de -6%, continuait de descendre. A 10 heures, il avait enfoncé à la baisse le plancher des 4.800 points (-7,17%) revenant à un niveau d'il y a plus de 5 ans et perdant près de 20% depuis le 1er janvier 2020. Les autres bourses s'enfonçaient tout aussi vertigineusement : le DAX allemand ouvrait sur du -7,4%, Londres et son FTSE sur du -8%, Madrid sur du 7% et Oslo, handicapé de plus par la guerre Arabie Saoudite-Russie sur le pétrole, plongeait de 12%.

Cette nuit, les bourses asiatiques avaient déjà donné le ton : Tokyo clôturait à -5,07%, Sydney à -7,33% et les Bourses chinoises perdaient jusqu'à 3,79 %. Le mouvement de ce matin, qualifié de "monstrueux", avait été certes pressenti. Ce week-end, les mauvaises nouvelles de l'épidémie de coronavirus s'étaient renforcées notamment autour de l'Italie. Notre voisin, après la fermeture des écoles, a dû se résoudre à confiner le quart de sa population, notamment celle de Lombardie, pour tenter d'endiguer l'explosion sanitaire (7.400 cas de contamination avec 366 décès, soit le plus lourd tribut en vie humaine dans le monde après celui de la Chine qui dépasse désormais les 3.000).

Et sur le front de l'économie, c'étaient la chute brutale des cours du pétrole (-25%) et le ralentissement de la croissance qui portaient les inquiétudes au maximum. Aussi aujourd'hui, c'est également autour des indices boursiers que les attentions se porteront, une crise économique étant potentiellement aussi désastreuse que la crise sanitaire…

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