Comme Venise, Nice a décidé de mettre fin prématurément à son carnaval. Si l'annulation du 4ème corso fleuri, hier en début d'après-midi, était due à un vent violent, la décision d'annuler la dernière bataille de fleurs et du corso nocturne prévus ce samedi est bel et bien liée à l'épidémie de coronavirus qui s'est levée en Italie du Nord. Une épidémie qui se rapproche de plus en plus de la Côte d'Azur avec les 16 cas d'infection découverts hier en Ligurie (15 à Alassio et un à La Spezia), comme l'a révélé Nice-Matin.
L'épidémie touche désormais aussi la Ligurie
En annonçant sa décision hier en fin d'après-midi, Christian Estrosi, maire de Nice, a rappelé qu'aucun cas de coronavirus n'avait pour l'instant été détecté à Nice mais qu'il avait préféré écourter le Carnaval "par mesure de précaution" alors que l'épidémie de coronavirus continue de progresser aux portes du département.
Dans la foulée, la ville de Menton a annoncé sur son compte Twitter qu'elle aussi décidait de mettre fin prématurément à la Fête du Citron qui devait se terminer dimanche 1er mars. (Photo DR : le Roi de la Mode sera quand même brûlé dimanche, mais dans l'intimité).
Quid des prochaines grandes manifestations et congrès ?
Reste que les décisions d'écourter ces deux manifestations emblématiques et très médiatisées laissent entrevoir un redoutable problème pour le tourisme azuréen. L'évolution actuelle (ralentissement en Chine après le pic de mi-février, mais multiplication des foyers épidémiques hors de Chine et notamment en Europe avec une lourde incertitude quant à la durée et à l'ampleur de l'épidémie) fait peser de lourdes menaces sur les prochains grands événements qu'accueille la Côte d'Azur.
On pense dans l'immédiat, pour les plus proches à venir, au MIPIM début mars et au MIPTV, début avril à Cannes. Le cas de Barcelone est installé dans toutes les têtes des professionnels du tourisme. La métropole catalane avait dû, suite à de trop nombreuses défections, annuler son gigantesque Mobile World Congress qui devait se tenir du 24 au 27 février. Une catastrophe économique et une bataille, aujourd'hui tout aussi gigantesque, autour des dédommagements pour une manifestation pesant quelque 500 millions d'euros.
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