Coup d'envoi de la nouvelle politique économique départementale

Posté mar 23/12/2003 - 00:00
Par admin

Il a été donné par Christian Estrosi, président du Conseil général, avec la création de trois outils de cohérence territoriale : le Sesame (Syndicat mixte départemental économique Sophia Alpes-Maritimes), l'agence unique d'urbanisme et le syndicat de coordination des transports.

Trois nouveaux outils de "cohérence territoriale" ont été créés hier, dans le domaine économique, par le Conseil général. Il s'agit du Sesame, Syndicat mixte départemental économique Sophia Alpes-Maritimes; de l'agence d'aménagement et des déplacements des Alpes Maritimes et, troisième outil, du syndicat mixte pour la coordination des transports dans les A.-M., avec l'objectif du ticket unique dans le département. C'est aussi une réunion importante pour la politique départementale d'aménagement et de développement qui s'est jouée hier matin au Conseil général. Pour le nouveau président du Conseil général Christian Estrosi, la mise en place de ces trois structures majeures constituait un préambule à une relance de l'activité économique dans le département.C'était aussi le coup d'envoi d'une nouvelle politique en matière d'économie. Une politique de planification et de contractualisation que Christian Estrosi compte mener avec ceux qui font l'économie du département. Pour témoigner de cette volonté d'ouverture et d'association de compétences, le sénateur Pierre Laffitte, rétabli comme "père de Sophia Antipolis" (ce que la précédente présidence semblait vouloir effacer), Francis Pérugini, président de la CCI NCA et Geneviève Gourdet, président de l'UNSA (Université de Nice Sophia Antipolis) avait été invités à participer à la conférence de presse qui précédait les débats de l'assemblée départementale.Sesame ouvre toiDénommé Sesame, le Syndicat mixte départemental économique est conçu pour fédérer et mettre en cohérence l'ensemble des actions de développement et de promotion économique du département, de la parfumerie grassoise, aux NTIC de Sophia en passant par le futur pôle image de Cannes ou les zones d'activité de Carros et du Broc. Pour Christian Estrosi, il ne s'agit pas de mettre en place de nouvelles équipes, mais de faire en sorte que les différentes équipes, que ce soit celles des communautés d'agglomération ou de communes, des communes, de la CCI et autres travaillent ensemble. Parmi les objectifs fixés par Sesame : la recherche de rééquilibrage des activités économiques sur l'ensemble du département, la cohérence de l'offre territoriale en parcs d'activités et de la destination "Alpes-Maritimes", la recherche d'efficience des moyens publics.Plusieurs propositions ont été formulées. On retiendra celles d'une labellisation "Sophia Alpes-Maritimes" des parcs d'activités (l'unanimité devrait être acquise pour l'obtenir), ou de la création d'un conseil de développement et d'innovation. Ce conseil est présidé conjointement par le président de l'université et le président de la Fondation Sophia Antipolis. Il comprend parmi ses membres : l'UNSA, le groupe des écoles des télécommunications, la Fondation Sophia Antipolis, les clubs des dirigeants des parcs d'activités reconnus d'intérêt départemental, les associations ou groupements professionnels qui portent les démarches de structuration des systèmes productifs locaux. Sa fonction est double : assurer une réflexion prospective et une veille sur les avantages concurrentiels des A.-M. sur le plan international en regard d'autres destinations pour l'accueil d'investisseurs; identifier les besoins des entreprises notamment en terme de formation et de recherche d'environnement immédiat (transports, déplacements, services à la population, etc.).Une agence d'urbanisme uniqueParallèlement au Sesame est créée une "agence de déplacements et d'aménagement des Alpes-Maritimes" (ADAM). "Nous nous sommes lancés dans des études sur le transport maritime ou ferroviaire. Mais quand nous disons aux usagers de prendre le bateau ou le train, il faut pouvoir leur dire où ils pourront garer leurs voitures, ", explique Christian Estrosi. "Le dossier du LGV est ouvert. Il va falloir lancer le grand débat pour savoir comment réaliser le tracé. Il faut également entre ces différents moyens de transports assurer une cohérence sur le département." C'est l'objet de cette agence d'urbanisme unique.L'ADAM a ses membres de droit (Etat, Région, Communautés d'agglomérations ou de communes, CCI, principales communes, UNSA, la Principauté de Monaco si elle le souhaite, etc). Peuvent y adhérer les communes intéressées, les syndicats de transports, les syndicats mixtes chargés de l'établissement des SCOT (Schémas de cohérences territoriales). Les objectifs sont, dans un cadre partenarial, l'observation, la réalisation d'études et la mise en cohérence des politiques publiques du territoire des A.-M. notamment dans les domaines de l'aménagement et des déplacements. Elle constitue un centre interdisciplinaire de ressources, de conseils, de formation et de propositions. Elle enregistre et gère les données dans son domaine de compétence, offre un lieu de réflexions, d'échanges et d'information, conduit des actions de concertation avec les autres acteurs participant à la vie du territoire.Un ticket unique pour les transportsIl y a un peu plus d'un an, il existait 14 AOTU (Autorité organisatrice de transports urbains) dans le département. Il n'y en a plus que 6 aujourd'hui. "Mais cela veut dire que si vous êtes à Grasse et que vous voulez aller à Menton, il vous faut prendre trois ou quatre tickets ou, si vous faites le trajet quotidiennement, trois ou quatre abonnements", remarque Christian Estrosi. "Nous allons proposer une carte Azur unique. Même si vous devez changer de bus trois ou quatre fois, vous voyagerez de Grasse à Menton avec un seul ticket."C'est ce que va permettre le Syndicat mixte pour la coordination des transports dans les Alpes-Maritimes. Outil de coordination dans le domaine du système d'information des usagers et de la billettique interopérable, ce syndicat pourrait étendre ses compétences à un rôle d'organisation, de réalisation et de gestion d'infrastructures. Il a pour membre les trois autorités organisatrices non urbaines (Région, Département et Syma), les six autorités organisatrices de transport urbain que sont les CARF, CANCA, CASA, et les trois SI (Sillages, SITP Cannes-Le Cannet-Mandelieu et Bus Var Mer).

Jean-Pierre  Largillet

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