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Court sursis d'une semaine pour Air Lib

La compagnie n'a pas pu obtenir l'avis favorable du CSAM (Conseil supérieur de l'aviation civiles) pour le renouvellement de sa licence. Ses avions risquent d'être cloués au sol dès le 15 novembre suivant la décision que prendra le ministère des Transports. Le personnel est très inquiet.

La compagnie n'a pas pu obtenir l'avis favorable du CSAM (Conseil supérieur de l'aviation civiles) pour le renouvellement de sa licence. Ses avions risquent d'être cloués au sol dès le 15 novembre suivant la décision que prendra le ministère des Transports. Le personnel est très inquiet.


Jean-Charles Corbet n'a pas réussi son grand oral, hier vendredi (voir dans Sncom "Air Lib : grand oral aujourd'hui pour le Pdg Jean-Claude Corbet"). Le CSAM (Conseil supérieur de l'aviation civile) après avoir entendu le Pdg d'Air Lib, a déclaré n'avoir pas été en mesure d'émettre "en l'état, un avis favorable au maintien de la licence d'exploitation" en raison de la situation financière de l'entreprise. Ce qui signifiait que la compagnie bénéficiait d'un sursis d'une semaine (la licence d'exploitation court jusqu'au 15 novembre) et que la décision finale reviendra au ministère des Transport la semaine prochaine. Ce devrait être l'ultime et très court sursis dont bénéficiera Air Lib qui a été sommé de dévoiler l'identité des deux investisseurs qui, selon Jean-Charles Corbet, devraient apporter 150 millions d'euros pour remettre à flot la compagnie.

Une décision qui a provoqué crainte et colère parmi le personnel de la compagnie (3.200 salariés dont 2.500 pour la seule compagnie aérienne). D'une part, comme l'a souligné de suite Pascal Perri, porte-parole d'Air Lib, le délai d'une semaine est trop court. C'est ce qu'il a dit notamment au micro d'Europe 1. "Il est évident qu'en une semaine on ne parviendra pas à boucler un dossier complet (...) Chacun doit être confronté à ses responsabilités", ajoutait-il à l'adresse du gouvernement. Les syndicats, de leur côté, ne cachaient pas leur désappointement. Ils comptaient sur une prolongation de la licence d'exploitation jusqu'à fin janvier 2003. Désormais, le risque est grand que les avions d'Air Lib soient cloués au sol à partir du 15 novembre 2002. Ce qui signifierait la liquidation de la compagnie.

Pour le quotidien Libération, "une des rares certitudes arrachée vendredi dans ce brouillard : si Air Lib vit, la compagnie sera scindée en deux parties. «Cela a été annoncé comme inéluctable», affirme un des participants du CSAM. Et les deux chantiers pourraient être traités distinctement. C'est d'ailleurs ce qui semble ressortir des propos du Pdg concernant les deux investisseurs. L'un s'intéresserait à la branche long-courrier avec notamment l'ouverture de lignes vers l'Afrique. L'autre s'intéresserait à Air Lib Express, la branche low cost.

A ce sujet, la rumeur court que l'investisseur secret serait Buzz. "Etant donné le poids d'Air France dans les décisions concernant l'aérien français, le montage a au moins l'apparence de la cohérence : Buzz est la filiale low cost du néerlandais KLM, membre de l'alliance Skyteam dont Air France est le pilier," écrit Libération. L'entrée en scène d'une compagnie aérienne semble pertinente. Mais Pascal Perri a démenti dans la soirée l'arrivée de la compagnie néerlandaise au secours d'Air Lib. Le suspense devrait donc se poursuivre la semaine prochaine pour tous les salariés d'Air Lib et notamment ceux de l'aéroport international de Nice, où la compagnie occupe la quatrième place en terme de trafic avec 676.000 passagers l'an dernier.

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